Les préoccupations sur la formation des médecins ont été mises sur le tapis lors de la rencontre entre la professeure Loulla Chaminah, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et les membres de l'Académie nationale de Médecine de Madagascar (Anamem), dirigés par le professeur Ange Andrianarisoa, président de l'organisation, le 13 janvier. Les détails de « ces préoccupations » n'ont pas été soulevés. « C'était juste une visite de courtoisie », a indiqué le président de l'Anamem, joint au téléphone hier.
Selon des bribes d'information recueillies auprès de nos sources, elles concernent la non-application du système Licence-Master-Doctorat (LMD) et la fuite des cerveaux. « La faculté des Médecines est la seule à ne pas appliquer le système LMD. Il n'y a pas de passerelle pour les étudiants qui n'achèvent pas leurs études de médecine. S'ils arrêtent au niveau L3, ils n'ont nulle part où aller.Alors que si le système LMD était en vigueur, ils peuvent passer à la Faculté des Sciences naturelles, par exemple », explique notre source.
Par ailleurs, le départ massif des médecins ne sera pas sans conséquence sur la formation en médecine. Bien que des professeurs se soient montrés optimistes quant à l'avenir de ce domaine à Madagascar, malgré l'importante migration de leurs pairs, il y a quelques semaines, si l'hémorragie continue, leur effectif ne sera plus suffisant, surtout que les six facultés des six provinces disposent actuellement d'une formation en médecine.
Des solutions pour améliorer la qualité de l'enseignement médical à Madagascar ont été proposées lors de cette rencontre. L'Anamem s'engage à apporter sa part de contribution. La professeure Loulla Chaminah a souligné l'importance de cette collaboration pour assurer un avenir prometteur aux futurs médecins et au corps médical de notre pays.