Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra est arrivé à Moscou dans la soirée du mercredi 15 janvier pour une visite officielle de trois jours en Russie. Selon le Kremlin, une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine est prévue ce jeudi. La dernière en date avait eu lieu en juillet 2023, en marge du sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg.
À l'occasion de la visite officielle en Russie du président centrafricain, Moscou compte visiblement sur un nouveau renforcement de la relation entre les deux pays. Avant l'entretien prévu ce jeudi 16 janvier entre Vladimir Poutine et Faustin-Archange Touadéra, le Kremlin indique que les deux dirigeants discuteront « de l'état et des perspectives de développement de la coopération bilatérale dans les domaines politique, commercial, économique et humanitaire, ainsi que des questions d'actualité sur l'agenda international et régional ». Son porte-parole, Dmitri Peskov, a précisé, ce mercredi, que « tous les domaines possibles, y compris celui très sensible de la sécurité », étaient concernés.
La visite de Faustin-Archange Touadéra à Moscou intervient alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé, en juillet dernier, d'une levée totale de l'embargo sur les armes qui était imposé à son pays depuis 2013. Elle se déroule en outre deux mois exactement après la levée des restrictions qui pesaient, depuis 2013 également, sur les exportations de diamants extraits en République centrafricaine. Des décisions dans lesquelles la chaîne Telegram Rybar, réputée proche du ministère russe de la Défense, revendique un rôle joué par la Russie.
Contreparties
Celle-ci estime aussi « qu'il n'est pas exclu que [Faustin-Archange] Touadéra demande un autre lot d'aide humanitaire » à Moscou. Rybar met aussi sur la table le sujet des contreparties que la Russie pourrait mettre sur la table, « en échange de toute l'aide apportée par le passé ». Et de citer, une nouvelle fois, l'ouverture d'une base militaire russe en Centrafrique, ainsi que de nouveaux avantages pour les sociétés minières russes dans le pays.
À la veille de la rencontre entre les deux présidents, le ministère centrafricain des Mines a annoncé, pour sa part, la signature d'un mémorandum avec la Russie sur la gestion - et notamment « l'évaluation et l'exploitation » - des ressources naturelles.