Le lac Kivu abriterait-il des réserves pétrolières ? C'est la question qui se pose après l'annonce, ce mercredi 15 janvier, de Kigali qui affirme avoir identifié de potentiels puits du précieux or noir dans les profondeurs de ce lac de près de 2700 km2 partagé entre le Rwanda et la République démocratique du Congo.
Selon l'agence gouvernementale, le bureau rwandais des mines, du pétrole et du gaz (RMB), une étude sismique commandée par Kigali identifie 13 sites de forage potentiels pour confirmer la présence d'hydrocarbures dans le bassin du lac Kivu.
Une annonce qui rectifie la déclaration faite plus tôt ce mercredi 15 janvier pendant une réunion parlementaire par le PDG du RMB sur la découverte de pétrole. La présence de l'or noir dans le Kivu n'est pas encore prouvée, mais la nouvelle étude indique des « occurrences d'hydrocarbures » dans le lac. Dans un communiqué, l'agence publique appelle à la participation de nouveaux acteurs pour les prochaines étapes.
Les recherches sur de potentiels puits de pétrole durent depuis plus d'une décennie. En 2017, Kigali et Kinshasa avaient même signé un accord d'exploration de cinq ans, dont les conclusions n'ont pas été rendues publiques.
Le lac Kivu est déjà source d'énergie pour le Rwanda, à travers l'exploitation des très larges quantités de méthane piégées dans les profondeurs transformées pour la production d'une partie de l'électricité du pays.