Congo-Brazzaville: Election présidentielle 2026 - Le CAR redoute la mise en œuvre de la carte d'électeur biométrique

A moins de quatorze mois de l'élection du président de la république de 2026, le Comité d'action pour le renouveau (CAR) relance le débat sur l'applicabilité de la carte d'électeur biométrique, tel qu'adopté lors des différents dialogues et concertations politiques. Dans sa déclaration publiée le 16 janvier à Brazzaville, cette formation politique de l'opposition alerte sur la léthargie observée pour lancer le processus.

Dans sa déclaration, le président du CAR, Clotaire Mboussa-Ellah, s'est indigné du silence observé sur le lancement du processus de mise en oeuvre de la carte d'électeur biométrique à un an de l'élection présidentielle.

Face à cette léthargie, il redoute que cette recommandation majeure pourtant adoptée à l'issue des différents dialogues et concertations politiques glisse encore à la présidentielle de l'an prochain. Ce qui, selon lui, sèmera le doute sur la transparence de ce scrutin de grands enjeux politiques. «L'élection du chef de l'Etat est un processus crucial qui doit être mené avec minutie afin d'éviter les tensions politiques préjudiciables à la stabilité et à l'unité nationale.

Ce processus électoral que nous voudrions transparent et démocratique garantira la légitimité du futur président. A la date d'aujourd'hui, nous nous demandons si nous pouvons réaliser le processus biométrique d'ici à l'élection présidentielle de 2026 », s'est interrogé Clotaire Mboussa Ellah.

A cet effet, il a appelé le gouvernement à « faire preuve de responsabilité et de maturité » dans le but de garantir une élection pacifique, juste, équitable et transparente. Parlant de la refonte de la loi électorale, le CAR a fait savoir que ce processus, lui aussi en suspens, doit être relancé au motif que, comme l'autre, il concourt aussi à améliorer la gouvernance électorale dans le pays.

« La clarté que nous voulons pour ce texte est essentielle pour garantir la confiance entre le gouvernement et les acteurs politiques. La révision de la loi électorale est cruciale pour renforcer la démocratie et consolider les principes fondamentaux de la gouvernance », a renchéri le président du CAR.

Appel à l'unité de l'opposition

Divisée à cause de ses problèmes internes, Clotaire Mboussa-Ellah estime que l'opposition congolaise doit être soudée, si et seulement si elle veut jouer un rôle décisif sur l'échiquier politique national. « L'opposition politique est indispensable dans une démocratie pluraliste pour défendre les valeurs républicaines garanties par la Constitution. Elle rassemble les formations politiques de l'opposition parlementaire et extra-parlementaire qui se proclament être à l'opposition, oeuvrant pour une alternance politique », a-t-il martelé.

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