Congo-Brazzaville: Coopération/ / João Lourenço - « Redéfinir la relation économique dans un principe de partenariat durable »

Au lendemain de sa rencontre avec le président Emmanuel Macron, le chef de l'Etat angolais s'est rendu vendredi matin au Forum d'affaires Angola-France organisé au siège du Medef, l'organisation patronale française.

Deuxième économie d'Afrique australe, l'Angola est un partenaire stratégique pour la France, et plus généralement pour l'Europe, avec ses gisements pétroliers et gaziers, ses minerais, une ouverture sur l'océan Atlantique, un vaste potentiel agricole, son capital humain, sa nature préservée. Entre autres. La salle comble ce vendredi matin au siège du patronat français en témoignait avec des représentants d'entreprises angolaises, françaises et bien sûr européennes venus consolider leurs liens.

On le sait, les intérêts de part et d'autre sont communs, le maître mot étant la diversification. Pour la France, il s'agit d'aller au delà des activités pétrolières dans le pays (TotalEnergie assure 40% de la production totale de pétrole angolais) et pour l'Angola, de diversifier son économie. Après, l'on connaît la dimension stratégique de la région et le potentiel de ses pays voisins à commencer par les deux Congo, portes d'entrée vers l'Afrique Centrale et les grands lacs, et l'Afrique australe avec l'accès direct à la Zambie par le futur corridor de Lobito.

João Lourenço, convainquant dans son intervention, a rappelé ses priorités économiques et sociales. Et l'intérêt commun des alliances.

« Nos deux nations sont liées par une histoire riche, longue et toujours renouvelée en matière de coopération dans un monde globalisé. Mon ambition est de fortifier la croissance économique et durable de l'Angola dans une idée bénéfique pour les deux pays », a-t-il rappelé insistant sur la notion de « prospérité partagée » tout en réaffirmant que la France est un pilier essentiel pour mener à bien cet objectif. « Nous devons redéfinir la relation économique dans un principe de partenariat durable et inclusif nécessaires pour affronter les défis globaux... ».

Le message est précis. Pour João Lourenço, il devient urgent de réduire la part de l'Etat dans l'économie nationale, d'où l'importance de signer des contrats économiques pérennes et de consolider les partenariats publics privés « pour atteindre des résultats concrets ». Rassurant sur ce point, il a rappelé les réformes engagées par son gouvernement pour assainir le climat des affaires, fortifier le secteur privé et favoriser l'investissement.

Rappelant la portée « emblématique » du corridor de Loubito, il en a souligné la dimension internationale, l'impact géopolitique en termes d'intégration régionale, la portée économique bien sûr dans les secteurs stratégiques nécessaires à la transition digitale et énergétique, mais aussi sociale pour « améliorer la qualité de vie des populations dans une dimension durable. »

Le pays poursuit son travail pour améliorer le climat des affaires, la compétitivité, et les réformes entreprises depuis plusieurs années a insisté le président angolais en conclusion de son intervention, rappelant à son auditoire français et européen : « moderniser notre économie et construire les infrastructures de classe mondiale sont la base pour construire le futur. »

Quelques entreprise françaises présentes en Angola

TotalEnergies, opérateur pétrolier. Suez, traitement des eaux. Airbus et Société Générale, satellite d'observation de la terre. Agence française de développement, agriculture, eau et assainissement, formation. Technipp, équipement, ingénierie, câblage. CMA-CGM, transport, logistique.

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