Une violente altercation entre deux collégiennes s'est produite, dans l'après-midi du jeudi 16 janvier, à la Place de l'Immigration à Port-Louis. La scène a été filmée et a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. À l'origine, c'était un accrochage entre deux collégiennes. Mais la tension est montée d'un cran et la situation s'est corsée lorsque des proches de l'une des jeunes filles sont intervenus, transformant la scène en crêpage de chignon.
Une des protagonistes concernées, une femme de 50 ans, qui habite à Baie-du-Tombeau, raconte que, quelques jours auparavant, sa petite-fille de 13 ans a été agressée par une collégienne du même âge, qui ne fréquente toutefois pas le même établissement scolaire que sa petite-enfant. «Mo ti zanfan ti pe atann bis pou Baie-du-Tombeau. Li ti pe manz melon d'eau. Tifila inn vini, inn bat li akoz inn tap ar li. Li finn bien bat li, linn fer dominer», souligne la quinquagénaire. «Ma petite-enfant a eu le nez fracturé. Nous avons quitté l'hôpital vers 21 heures, ce jour-là. Ma petite-fille est depuis à la maison à cause de cette blessure. C'est inacceptable qu'elle se soit fait tabasser à la gare pour une peccadille», poursuit-elle.
Les proches de la jeune victime se sont rendus à la gare pour rencontrer la présumée agresseuse de 13 ans et ses proches. La situation a dégénéré et s'est terminée en violent affrontement. «C'est pour cela qu'il y a eu cette bagarre et si nous n'étions pas intervenus, une autre collégienne aurait été agressée par l'adolescente, qui a frappé ma petite-fille», ajoute notre interlocutrice.
De son côté, la mère de la présumée agresseuse dit s'être rendue sur place pour agir en tant que médiatrice. «Mo ti dir zot, de kolezienn inn gagn problem, bizin les zot rezoud sa. Mo ti pe sey anpes enn bagar, me enn group inn vinn met ar mwa», dit-elle. «Ma fille ne voulait pas aller à l'école par peur d'être agressée. Je lui ai dit d'aller à l'école et que je viendrais après mon rendez-vous médical. En sortant de ce rendez-vous, je me suis rendue à la gare et c'est là que j'ai été violemment prise à partie», confie-t-elle.
Les deux collégiennes s'accusent mutuellement d'agression et de menaces. La police de Trou-Fanfaron a initié une enquête.
Surveillance policière renforcée à la gare
Suite à cette violente bagarre, les autorités ont pris des mesures strictes pour assurer la sécurité des collégiens et du public voyageur en général. La police a renforcé sa présence à la gare, hier, mobilisant plusieurs unités, y compris la Brigade pour la Protection de la Famille. Des actions de sensibilisation ont été menées auprès des collégiens, les encourageant à monter rapidement dans les autobus pour regagner leur domicile et ainsi éviter des attroupements susceptibles de provoquer des incidents.