En République démocratique du Congo (RDC), le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), s'inquiète, une nouvelle fois, des déplacements massifs de population dans l'est du pays. Depuis le début de l'année, les combats qui opposent l'armée congolaise et les différents groupes armés du Nord et du Sud-Kivu ont jeté plus de 237 000 Congolaises et Congolais sur les routes.
Depuis deux semaines, rien que dans la province du Nord-Kivu, 150 000 personnes ont précipitamment quitté leurs foyers en raison des combats qui opposent militaires congolais, milices alliées et éléments du groupe armé M23 appuyés par le Rwanda, et ce, sur plusieurs fronts.
Joint par RFI, Abdoulaye Barry, chef de bureau du HCR pour le Nord et le Sud-Kivu, estime que la situation est « alarmante et très préoccupante »
« Du côté du Sud-Kivu, nous avons enregistré plus de 84 000 personnes déplacées, suite aux affrontements entre les FARDC et le groupe rebelleGumino.Actuellement, les deux provinces du Nord et Sud-Kivu comptent plus de 4,6 millions de personnes déplacées. Les conditions de vie dans les sites sont extrêmement difficiles, avec des ressources très limitées. Pour le HCR et les autres acteurs, nous pensons que des efforts doivent être faits pour que ces affrontements cessent parce que chaque fois qu'il y a eu des affrontements, ce sont des déplacements de personnes. Tous les sites sont bondés. Beaucoup de déplacés sont actuellement dans des centres collectifs et d'autres sont hébergés dans des familles d'accueil », a précisé Abdoulaye Barry, chef de bureau du HCR pour le Nord et le Sud-Kivu.
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