Aditi Boolell, fille de l'ancien Directeur des poursuites publiques (DPP), Satyajit Boolell, a été interrogée par l'Anti-Money Laundering Unit (AMLU) du Central Criminal Investigation Department (CCID) le vendredi 17 janvier. Elle a été longuement questionnée au sujet d'un prêt de Rs 45 millions accordé à Menlo Park Ltd par la Mauritius Investment Corporation (MIC). Cette société, dont elle était directrice, est liée à Pulse Analytics, entreprise ayant réalisé des sondages pour les élections de 2024.
En présence de son avocat, Me Siddhartha Hawoldar, Aditi Boolell a affirmé que son rôle se limitait à des conseils juridiques et qu'elle n'était pas impliquée directement dans les transactions de Menlo Park Ltd. Elle a déclaré avoir demandé en juillet 2024 à Mary Queenie Adam de la relever de ses responsabilités dans la société, invoquant son statut de personne politiquement exposée. Cette demande n'aurait pas été traitée immédiatement.
Aditi Boolell a également rapporté avoir reçu des menaces après son retrait de Menlo Park Ltd, notamment d'un proche d'une personnalité liée à l'Alliance du changement. Nous n'avons pas pu joindre au téléphone la personne pointée du doigt par Aditi Boolell. Une descente policière a eu lieu à son bureau à Ebène, où elle a remis des documents aux enquêteurs. Les directeurs de Menlo Park Ltd - Stéphane et Mary Queenie Adam, ainsi que Dilshaad Bundhun - ont aussi été entendus, tout comme l'ex-CEO de la MIC, Jitendra Bissessur.
Des allégations pointent également vers l'ex-gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegolam, accusé d'avoir comploté pour faire réexaminer une demande de prêt initialement rejetée. Ce dernier rejette les accusations, affirmant qu'il ne siégeait pas au conseil d'administration de la MIC.