Plusieurs exploitants agricoles se plaignent actuellement en raison des effets néfastes du changement climatique dans le domaine de l'agriculture, aggravé par la destruction de l'environnement avec la recrudescence des incendies des forêts. En effet, l'on constate un tarissement de l'eau dans les rizières. A titre d'illustration, environ 40% de la surface rizicole dans la plaine de l'Alaotra qui est un des greniers à riz de Madagascar, sont détruits par la sécheresse alors que les parcelles sont déjà repiquées.
Il s'agit notamment des périmètres de PC23 et de Sahamamy. Le niveau de l'eau dans des barrages hydro-agricoles comme Anony et Sahamaloto est au plus bas si Amparamanina est à sec. C'est ce qu'on a appris suite à une descente sur le terrain de l'équipe du ministère de tutelle. Des solutions telles que la mise en place des pépinières communautaires, le curage des canaux d'irrigation et la gestion de l'eau, ont été apportées. Dans la région de Marovoay, les bassins de rétention d'eau ne sont pas encore remplis pour se préparer à la campagne rizicole de grande saison à cause de l'insuffisance de pluies.
En outre, le cyclone Dikeledi n'a fait aucun dégât mais cela n'a pas non plus permis de relancer la riziculture. Une baisse de l'ordre de 30% de la production pour la campagne de contre-saison prévue être récoltée entre décembre et janvier, est également attendue à Marovoay et Ambato-Boeni en raison toujours de cette sécheresse, selon la direction régionale du ministère de l'Agriculture à Boeny.