Après Saint-Louis, Kayar, Lompoul et les autres marchés de poissons du Centre-Nord, la Coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED) a poursuivi, samedi 18 janvier dernier, à Kaolack sa caravane de concertations et de sensibilisation des acteurs investis dans le secteur. Une série d'entretiens dont l'objectif principal est de maintenir une pêche durable dans le pays. Mieux une exploitation équilibrée des ressources de la mer, sans incidents pour la filière et sans atteindre abusivement la gestation des produits dormant sous les eaux.
Puisque, pour les acteurs trouvés sur place, il s'agissait de soulever les difficultés rencontrées dans leurs activités d'exploitation, dans leur environnement, les mareyeurs de la région de Kaolack, les petits spéculateurs et autres acteurs ont encore une fois mis à nu l'épineuse question de la pêche sur le littoral. Pendant plusieurs années, disent-ils, la pêche sur le fleuve Saloum, n'est plus possible à cause de la forte présence du Sel dans ce cours d'eau.
Et cela, déplorent-ils, du fait de la présence de l'usine des Salins du Sine Saloum qui rejette tous les déchets de sel dans le bras de mer. Un phénomène qui, de leur avis, fait fuir les poissons vers d'autres écosystèmes. Ce n'est que pendant l'hivernage que les pécheurs d'habitude peuvent accéder et réussir de meilleures captures, avec la remontée de l'eau douce provenant de la pluie.
Outre les mesures qu'ils disent être obligés de prendre, avec la complicité des Services régionaux de la Pêche artisanale, pour sauver les espèces en phase de maturité, les acteurs se disent formels quant à l'interdiction de toute spéculation de poissons n'ayant pas atteint la taille d'être pêchés dans leur marché et réclament plus de sécurité dans leurs lieux de travail.