Au Kenya, c'est le choc après l'assassinat d'un militant des droits de l'homme à Elburgon, dans le comté de Nakuru, à l'ouest du pays. Le corps sans vie de Richard Otieno a été retrouvé dimanche matin, non loin de son domicile. Selon la police, Richard Otieno a été attaqué par des individus armés inconnus. Mais son entourage redoute un assassinat politique.
Au Kenya, Richard Otieno était un militant de terrain. Très actif sur les réseaux sociaux, battant le pavé pendant le mouvement Gen Z, en juin, ces manifestations anti-gouvernementales de la jeunesse. Il avait fait de la lutte contre la corruption sa croisade. Selon la police, Richard Otieno est mort poignardé. Elle privilégie la piste crapuleuse, mais son entourage, lui, parle d'assassinat. D'après son avocate, Rosalinda Wamaitha, Richard Otieno se sentait menacé.
Dans une déclaration sur X ce matin, l'ancien vice-président destitué, Rigathi Gachagua voit dans la mort de Richard Otieno « un témoignage choquant du niveau d'intolérance politique et de répression au Kenya ». Cela « rappelle une fois de plus les dangers croissants auxquels sont confrontés les défenseurs des droits humains au Kenya », écrit dans un communiqué Defenders Coalition, une organisation de la société civile.
L'assassinat de Richard Otieno intervient dans un contexte de défiance très forte vis-à-vis de la police. Depuis les manifestations de juin, la société civile ne cesse de dénoncer violences et disparitions forcées. Plus de 80 personnes ont été enlevées en six mois.