Congo-Brazzaville: Dialogue social - Améliorer les conditions de vie des travailleurs

La session du Comité national du dialogue social, dont les travaux se sont ouverts le 20 janvier au Palais des congrès de Brazzaville, a inscrit à son ordre du jour des questions visant l'amélioration des conditions de vie des travailleurs tant du secteur public que du secteur privé en 2025.

Gouvernement et partenaires sociaux vont, jusqu'au 21 janvier, examiner des sujets d'intérêt général. Il s'agit, entre autres, de la communication du gouvernement sur les différentes revues avec le Fonds monétaire international, période 2021-2023 ; l'opérationnalisation de la Caisse d'assurance maladie universelle ; la révision du Code de sécurité sociale ; la gestion des conflits par le gouvernement aux dépends de la stratification du dialogue social.

Les participants aborderont également les problèmes sociaux liés aux taxes et la taxation, tels que soulevés par les lois de finances 2024 et 2025 ; la gestion administrative et sécuritaire des établissements scolaires ; le paiement des droits sociaux des ex-travailleurs de la Société des ciments du Congo.

Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de ces assises, a assuré les partenaires sociaux de l'engagement du gouvernement à oeuvrer toujours de concert avec eux à la résolution des grandes questions qui touchent le monde du travail. En effet, la présente session du Comité national de dialogue social se tient deux ans après la précédente. Pour Anatole Collinet Makosso, cette année, le gouvernement entend tout mettre en oeuvre pour organiser la fluidité et la cadence du dialogue, conformément à une recommandation forte des précédentes assises.

« Je voudrais, en ce début de l'année 2025, réitérer l'engagement du gouvernement vis-à-vis des partenaires sociaux, organisations professionnelles d'employeurs comme de travailleurs, à mettre en oeuvre les différentes recommandations que nous prendrons ici afin de promouvoir un monde du travail plus radieux où règne la paix sociale », a promis le président du Comité national du dialogue social.

D'après lui, cette session vient à point nommé comme en écho à l'invite faite par le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, lors de son discours sur l'état de la Nation prononcé le 28 novembre 2024. Anatole Collinet Makosso a rappelé que dans un contexte économique et financier particulièrement difficile, plusieurs avancées ont été enregistrées sur le plan social, au cours de l'année qui vient de s'écouler.

A titre d'illustration, il a cité le recrutement de 25 000 jeunes à la Fonction publique, au titre des campagnes cumulées de 2019 à 2023 ; 10 000 autres jeunes y étant encore attendus au titre de la campagne 2024. Il a aussi évoqué la prise d'une nouvelle loi fixant l'âge d'admission à la retraite des travailleurs relevant du Code du travail, réalisant ainsi l'harmonisation nécessaire avec le Statut général de la fonction publique ; la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti, qui est passé de 50 400 à 70 400 FCFA, pour la cause du travail décent et de la justice sociale dans notre pays. L'autre avancée étant la poursuite de l'opérationnalisation de la Camu qui vient de se doter de ses instances dirigeantes et de tenir son premier conseil d'administration.

Honorer tous les engagements financiers de l'État

En dépit du contexte qui demeure difficile en ce début d'année, le gouvernement s'efforcera, s'est engagé le Premier ministre, à réunir les conditions de pouvoir honorer tous les engagements financiers de l'État, notamment ceux dus aux employés des administrations et entreprises publiques et privées, sans se départir de sa volonté de toujours oeuvrer à l'amélioration des conditions de travail des employés des secteurs public et privé.

« Dès cette année 2025, en vue de promouvoir le travail décent, il est fait obligation à tout employeur individuel ou utilisant un personnel à un emploi informel de faire acte d'adhésion à une caisse de sécurité sociale et à l'Agence congolaise pour l'emploi », a-t-il annoncé.

Dans le cadre de la loi des finances, l'État a prévu, a-t-il dit, de prendre en charge en totalité l'IRPP du personnel à un emploi informel et la moitié des cotisations patronales des cinquante mille premiers déclarants, au titre de sécurité sociale et de l'assurance maladie universelle. « Face à un quotidien du monde du travail qui a connu des grèves et divers remous sociaux en 2024, il convient désormais d'opposer un contexte économique prometteur, avec de nouvelles perspectives pour les entreprises et les administrations publiques et privés », a conclu Anatole Collinet Makosso.

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