Tchad: Une ordonnance durcit la loi sur les violences faites aux femmes

Violences faites aux femmes

Au Tchad, les autorités ont légiféré avec une ordonnance portant prévention et répression de violences à l'égard des femmes et filles. Cette ordonnance intervient 72 heures après le lancement d'une pétition de trente jours en ligne lancée par la Ligue tchadienne des droits de la femme pour exiger des autorités des actions concrètes afin de mettre fin à l'impunité des criminels, mais aussi à l'inaction des autorités sur le sujet.

Plusieurs cas de viols, notamment l'agression de la jeune lycéenne par le commandant de la police, la semaine dernière, et la jeune femme tuée par son époux dans la partie méridionale du pays ont été signalés au Tchad. Pour les autorités tchadiennes, désormais, c'est la tolérance zéro face aux acteurs des violences faites aux femmes sous toutes les formes.

« Pour nous, les questions des droits des femmes sont des questions non négociables, estime Amina Priscille Longoh, la ministre de la Femme et de la Petite enfance, au micro d'Olivier Monodji, notre correspondant à Ndjamena. « Peu importe la personne qui décide de piétiner ces droits, elle subira la rigueur de la loi. C'est la première fois au Tchad que nous avons une loi spécifique pour protéger les droits des femmes. »

Jusqu'à quinze ans de prison pour un viol

« La loi, par exemple, prévoit (une peine) de prison de 10 à 15 ans pour tout acte de viol. La loi condamne toute tentative et le considère comme effet de viol. Elle protège de l'utilisation abusive des images des femmes dans les médias. La loi parle aussi d'un des phénomènes dont on ne parle pas souvent, le harcèlement sexuel en milieu de travail. C'est donc une grande avancée. La loi garantit donc le paiement du salaire des femmes, même pour des violences psychologiques. »

« C'est bien beau pour nous d'avoir les textes, mais il faudrait que les gens s'en approprient et nous sommes là pour véhiculer le message, faire en sorte que cela soit donc une loi respectée et qu'on ne parle plus d'impunité en République du Tchad », conclut la ministre.

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