En simultané à l'organisation des prochaines élections municipales, prévues le 4 mai, le nouveau gouvernement du Changement se penche aussi sur les nouvelles réformes qui devraient être apportées à la «Local Government Act». Et en ce sens, une première réunion du comité ministériel sous la tutelle du ministère des Collectivités locales s'est tenue la semaine dernière.
La décision a été prise d'entamer des discussions avec les parties prenantes et le public dans un premier temps. «Les consultations sont ouvertes jusqu'au 31 mars. À la suite de quoi, toutes les propositions faites seront étudiées en profondeur», explique le ministre des Collectivités locales, Ranjiv Woochit, sollicité hier. Il ajoute que ce n'est qu'une fois cette étape passée que la réforme sera présentée. «Il faudra tout prendre en considération, ajouter les propositions reçues s'il y en a, puis trouver la meilleure formule.» D'ajouter que ce sera également une réforme qui sera faite dans son ensemble et qui englobera tous les départements concernés.
De plus, selon nos renseignements, la réforme viserait aussi à faire en sorte que dans cinq ans, les élections municipales et villageoises se fassent en même temps. «Pour ce a, il faudra amender la loi afin que les élections villageoises se fassent après un mandat de cinq ans au lieu de six ans. D'où l'idée également de transformer certains villages en villes», explique une source bien renseignée.
Municipales : Les choses s'activent
En vue des prochaines élections municipales, certains partis commencent déjà à se préparer et annoncent officiellement leur participation. Parmi eux, le Reform Party. En conférence de presse samedi, son leader, Roshi Bhadain, a indiqué qu'il aurait bien voulu prolonger son congé politique mais que tel ne serait pas possible avec l'annonce de la tenue de ces élections. «J'ai le plaisir d'annoncer à tout le monde que le Reform Party a pris la décision de participer à ces élections, mais pour cela, nous avons l'aide de tout le monde afin d'aligner nos candidats.» Il a poursuivi en soutenant que si le gouvernement actuel obtient une victoire similaire aux élections générales lors de ces élections, «nous nous dirigerons vers un système totalitaire où il y aura un seul pouvoir. Ce qui n'est pas bien pour la démocratie. Pour la démocratie, il faut un contre-pouvoir, une opposition».
Patrick Belcourt d'En Avant Moris est aussi ferme sur le sujet. Son parti, a-t-il indiqué, participera à ces élections municipales. «Il ne faut pas oublier qu'En Avant Moris avait été créé justement en premier lieu pour les dernières élections municipales qui ont finalement été repoussées par l'ancien régime. Notre manifeste électoral est déjà prêt et est déjà disponible sur notre site officiel. Nous l'avons fait avec l'apport des citadins de Beau-Bassin-Rose-Hill que nous avons rencontrés On a passé au peigne fin plusieurs coins et recoins de la région.»
Patrick Belcourt a aussi fait savoir que sa liste de candidats est déjà finalisée et que, dans les semaines à venir, ces derniers seront officiellement présentés.
Du côté de Linion Moris, l'on nous a expliqué qu'aucune décision liée à leur participation n'avait encore été prise. Les membres s'étaient rencontrés en décembre dernier pour un debrief des législatives et avaient évoqué les municipales, mais ils avaient convenu de se revoir en janvier pour une décision finale. Il faudra ainsi attendre une nouvelle réunion, indique-t-on.
Pour ce qui est des partis traditionnels, tel que le Mouvement socialiste militant par exemple, lors d'une rencontre avec les membres, lundi, Pravind Jugnauth aurait, pour rappel, laissé comprendre à ces derniers qu'il attend une confirmation officielle de la tenue de ces élections municipales pour prendre une décision.
Concernant le Parti mauricien social-démocrate, la position qui sera adoptée est tout aussi floue à l'heure actuelle.