Le projet «Saxal Jam», soutenu par l'Union Européenne (UE), a organisé à Dakar un atelier de consultation et d'échanges sur les réformes de gouvernance économique, politique et judiciaire. Cet atelier de trois jours qui a débuté hier, mardi 21 janvier 2025, sous l'égide de l'ONG 3D, du COSCE et du GRADEC, met l'accent sur la participation des femmes, des jeunes et des personnes handicapées.
Dans le cadre de la contribution à la création des conditions favorables à la stabilité politique et à la cohésion sociale du Sénégal et augmenter la participation politique des femmes, des jeunes et des personnes handicapées en favorisant leur représentation et leur participation active dans les dynamiques en cours, le programme «Saxal Jam» a ouvert un atelier de trois jours à Dakar visant à identifier les obstacles rencontrés par les femmes, les jeunes, et les personnes handicapées.
Il s'agit de recueillir leurs recommandations, qui alimenteront les propositions de réforme de gouvernance économique, politique et judiciaire. En effet, cette rencontre regroupe 40 participants, parmi lesquels figurent des représentants de diverses organisations féminines, des leaders d'opinion, des étudiants, des acteurs politiques et de la société civile, ainsi que d'autres parties prenantes.
Ababacar Fall, secrétaire général du GRADEC, a souligné l'importance de cet événement. «Il est crucial de mobiliser toutes les énergies pour un développement inclusif. L'objectif est de garantir que les voix des femmes, des jeunes et des personnes handicapées soient entendues et intégrées dans les réformes à venir. Les femmes, les jeunes et les personnes handicapées sont au coeur des processus de développement.» D'où l'importance de cette initiative inclusive, selon le secrétaire général de la GRADEC. Il a précisé que cet atelier n'est pas destiné à fournir des directives spécifiques, mais à permettre aux participants d'identifier les défis et de proposer des solutions. «Notre rôle est de rassembler ces recommandations pour un mémorandum destiné aux acteurs politiques», a-t-il ajouté.
En outre, en réponse à la montée des discours haineux, Ababacar Fall déclare que «Le Sénégal n'a jamais connu de problèmes ethniques ou religieux. Et ce n'est pas aujourd'hui que nous allons nous engager dans cette voie». Il a appelé à la condamnation de ces propos et invité l'Etat à prendre des mesures pour les contrer. «Nous travaillons à la cohésion sociale et ce type de discours n'a pas sa place dans notre société», a-t-il affirmé. Au sortir de ce conclave, les conclusions et recommandations formulées seront partagées avec les acteurs politiques lors d'un prochain atelier. «Il est essentiel que les préoccupations exprimées ici soient prises en compte dans les réformes», a conclu le secrétaire général du Groupe de recherche et d'appui-conseil pour la démocratie et la bonne gouvernance (GRADEC).