Ile Maurice: Chacun a sa méthode pour conserver l'eau

Le pays connaît ses premières grosses coupures d'eau depuis lundi. Tous essayent à leur manière de conserver cette denrée qui se fait très rare, d'autant plus que les grosses pluies ne sont pas prévues pour tout de suite.

Avec un taux de remplissage des réservoirs qui va prochainement atteindre la barre des 40 %, les nouvelles restrictions sont entrées en vigueur. Depuis lundi, le nombre d'heures de fourniture d'eau a été actualisé. Certaines régions sont passées de huit à sept heures d'approvisionnement, tandis que d'autres ont vu leurs heures réduites de moitié, passant de 24 heures à 12 heures. C'est le cas des localités telles que Sodnac, Morcellement St Jean, Belle Rose, Ébène, Morcellement Bout du Monde, Résidence St Luc, Floréal, la zone industrielle de Valentina, Vuillemin, Beau Bois, Dubreuil, Bois Chéri, pour ne citer que celles-là. Face à cette situation, une grande majorité de Mauriciens se mobilisent pour économiser cette ressource, aussi précieuse qu'indispensable.

Selvana Veerabudren, mère de famille, juge la situation alarmante. «Quand nous voyons les réserves d'eau dans les réservoirs du pays, nous comprenons qu'il y a des sacrifices à faire. Nous devons nous adapter aux restrictions imposées, tout en attendant les pluies.» Chez elle, tout le monde est conscient des précautions à prendre. *«Nous allons suivre les conseils pour préserver l'eau sans la gaspiller.» Elle prévoit d'éviter de laver les voitures ou de faire de grands nettoyages, et de stocker l'eau aux heures d'approvisionnement de sa région. En bonne citoyenne, elle s'engage à signaler tout cas de fuite d'eau qu'elle pourrait constater.

Pour Ajay, propriétaire d'un petit «snack», la situation est plus compliquée. Habitué à une fourniture d'eau continue, il n'a pas prévu de réservoir. «Ma principale préoccupation est d'assurer un approvisionnement suffisant, car j'en ai besoin pour maintenir mon restaurant où je vends des mines, du riz et d'autres plats. Mes récipients et assiettes doivent rester impeccables pour ne pas perdre de clients.» Se souvenant de l'impact du Covid-19 sur son activité, il compte rapidement acheter un conteneur pour stocker de l'eau durant les heures d'approvisionnement.

Raffick Bahadoor, chauffeur de taxi, a aussi adapté ses habitudes. Accoutumé à laver son véhicule quotidiennement, il prévoit d'utiliser des récipients de 20 litres pour nettoyer sa voiture de manière plus rationnelle. «Un seau d'eau pour laver la voiture, une autre pour le pare-brise, une pour les tapis et une dernière pour les chiffons. Et je ne jette pas cette eau, je l'utilise pour arroser les plantes.» Raffick appelle ses collègues à ne pas laver leurs taxis quotidiennement. «Pourquoi ne pas le faire tous les deux jours ?» souligne-t-il. Conscient des faibles niveaux d'eau dans les réservoirs, il estime que chacun doit faire sa part. «Le gouvernement nous demande de faire des efforts, et nous devons les faire.»

Il est suggéré à tous de gérer au mieux cette denrée rare car l'eau est un bien commun.

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