Au Bénin, le procès d'Olivier Boko, d'Oswald Homeky et de quatre autres prévenus devrait se poursuivre ce jeudi 23 janvier, normalement avec des avocats commis d'office par la justice pour défendre les accusés. Mardi, leurs avocats s'étaient désisté collectivement. Hier à l'audience, Olivier Boko et ses co-accusés, poursuivis pour « complot contre l'autorité de l'État », ont indiqué que le délai ne leur avait pas permis d'en trouver d'autres aussi rapidement.
À Cotonou, au Bénin, au second jour du procès, Olivier Boko et les autres prévenus étaient seuls, aucune trace de leurs avocats. La veille, ils se sont tous retirés du dossier, pour disent-ils, « ne pas cautionner un folklore judiciaire ». Les accusés devaient rechercher d'autres avocats en 24h.
Impossible !
Présent à la barre, Olivier Boko a déclaré que c'était impossible, au vu de leurs conditions de détention. « Nous sommes enfermés 24 heures sur 24 », insiste l'homme d'affaires. La cour annonce que la justice va commettre des avocats d'office pour les mis en cause. Olivier Boko tente de reprendre la parole, les juges ne l'écoutent plus et se retirent.
Une audience très brève
L'homme d'affaires et l'ancien ministre Oswald Homeky s'agace et lâche quelques mots de désapprobation. C'est la fin de l'audience, elle aura été très brève. Les proches d'Olivier Boko - dont son épouse et sa fille - se tournent vers lui. Les gardes pénitentiaires vident la salle. Selon nos informations la Criet a adressé sa requête au bâtonnier Angelo Hounkpatin pour réclamer des avocats. On ignore si la demande fixe un délai. La présidente a renvoyé l'audience pour ce jeudi.