C’est le 21 janvier depuis Addis-Abeba que la Commission de l'Union africaine (UA), par la voix de son président, Moussa Faki Mahamat, a réagi avec « consternation » à l’annonce du retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette décision marque un tournant préoccupant pour la santé publique mondiale.
Dans un communiqué, Moussa Faki Mahamat a rappelé le rôle crucial joué par les États-Unis au sein de l’OMS depuis sept décennies.
« Washington a contribué à l’élaboration des normes et instruments internationaux en matière de santé publique et a soutenu activement des initiatives de grande envergure en Afrique, notamment la création des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) ».
Cette agence technique de l’Union africaine, en partenariat étroit avec l’OMS, a été essentielle pour aider les États membres à faire face aux pandémies.
Le président de la Commission a souligné que, « dans un contexte de menaces sanitaires mondiales croissantes, l'OMS reste indispensable pour assurer la sécurité de la santé publique mondiale ». Il a exprimé l’espoir que le gouvernement américain reconsidère cette décision, qui pourrait fragiliser une organisation dont il est membre fondateur et qui joue un rôle clé dans la lutte contre les pandémies et les crises sanitaires.
D’après Ecofin, cette décision des États-Unis entrainera une diminution à court terme des capacités de financement de l’OMS.
En Afrique, par exemple, l’OMS intervient notamment dans le renforcement des systèmes de santé, la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles, la gestion des urgences sanitaires, la santé maternelle et infantile, la nutrition et la sécurité alimentaire.
Il faut dire que ce retrait des États-Unis soulève des inquiétudes quant à son impact sur les efforts collectifs pour garantir la santé publique en tant que bien commun partagé à l’échelle mondiale.