- Le Nigeria, premier producteur de brut d'Afrique, a augmenté sa production de pétrole pour atteindre 1,48 million de barils par jour (b/j) en décembre 2024.
- Cette reprise marque un rebond significatif par rapport au niveau le plus bas atteint en 2022 (1,1 million de b/j), grâce à l'amélioration des mesures de sécurité et des investissements.
- Le gouvernement vise à atteindre 2 millions de b/j, un niveau atteint pour la dernière fois il y a dix ans, bien que les analystes s'attendent à une augmentation plus modeste.
Le Nigeria, le plus grand producteur de brut d'Afrique, a augmenté sa production de pétrole à 1,48 million de barils par jour (b/j) en décembre 2024, se rapprochant ainsi de son quota OPEP+ de 1,5 million de b/j. Cette reprise marque un rebond significatif par rapport au creux de 1,1 million de b/j atteint en 2022, grâce à l'amélioration des mesures de sécurité et des investissements.
Le gouvernement vise à atteindre 2 millions de b/j, un niveau atteint pour la dernière fois il y a dix ans, bien que les analystes s'attendent à une augmentation plus modeste. Les prévisions de Welligence et de Renaissance Capital se situent entre 1,5 et 1,85 million de b/j pour 2025.
L'amélioration des systèmes de surveillance et la diminution des actes de vandalisme sur les oléoducs dans le delta du Niger sont les principaux facteurs de cette reprise. Des entreprises locales telles que Seplat Energy et Oando Plc sont à l'origine de la croissance, bénéficiant de la vente d'actifs par des majors mondiales telles qu'Exxon Mobil et Equinor.
Points clés à retenir
Le Nigeria est confronté à un dilemme : concilier les besoins budgétaires et les limites de production de l'OPEP+. Une augmentation de la production permettrait de combler les déficits budgétaires, mais le Nigeria risque de dépasser son quota, ce qui pourrait nuire à ses relations avec le cartel. La sortie de l'Angola de l'OPEP en 2023 pour des raisons similaires soulève des questions sur la voie à suivre par le Nigeria.
Les investissements des producteurs locaux et le renforcement des mesures de sécurité ont débloqué le potentiel de production. Toutefois, le maintien des gains dépend de la lutte contre le vandalisme, car des doutes subsistent quant à l'efficacité de la sécurité à long terme dans le delta du Niger. Les prix mondiaux du pétrole se situant au-dessus de 70 dollars le baril, le Nigeria pourrait donner la priorité à la stabilité fiscale plutôt qu'au strict respect des règles de l'OPEP. Les efforts de renégociation de son quota dépendront de la capacité du gouvernement à prouver une croissance soutenue de la production.