L'ancien syndicaliste devenu ministre de la Sécurité sociale ne mâche jamais ses mots. À sa sortie du tribunal de Port-Louis hier, Ashok Subron a de nouveau dénoncé une démarche qui a été entreprise par l'ancien gouvernement du Mouvement socialiste militant (MSM) durant la dernière campagne électorale. «Une affaire déterrée au moment où Rezistans ek Alternativ se lançait dans les débats sur son accord avec l'Alliance du changement.»
Ashok Subron est poursuivi aux côtés des syndicalistes Narain Devianand, Serge Jauffret et Sandiren Ramasamy pour n'avoir supposément pas respecté les consignes de la police lors de la marche pour une nouvelle République, 10 mars 2012. Il avait, pour la première fois, comparu devant la cour le 19 septembre 2024, puis le 3 octobre et l'affaire avait été renvoyée. Dans une déclaration à la presse, il a une fois de plus rappelé qu'il était inconcevable que la justice décide soudainement de rouvrir une affaire qui remonte à 13 ans sans de nouveaux éléments de preuves alors qu'il manquait même des dossiers du côté de la police et de la poursuite.
Le ministre fraîchement élu estime qu'il s'agit d'un abus de procédure qui porte le sceau du MSM. «Enn case out of the blue, déterré par l'ancien régime dans le but d'acculer ses potentiels adversaires politique et syndical lors des élections générales l'an dernier. (...) nou finn ankor enn fwa trouve dan lakour ki se enn abi bann prosedir. Lafwa dernye kan ti vinn lakour, mazistra mem ti trouve ki ena enn problem apre tou sa letan-la pe poursuiv nou.MSM ti pe persekit so bann adverser...» Ashok Subron devra, aux côtés des autres syndicalistes accusés, retourner devant le tribunal de Port-Louis,le 30 avril.