Jour J-1 du tout premier concert du Sehatra ba-gasy France. Plus que quelques heures et la diaspora se retrouvera au Lapa Event pour un spectacle à guichet fermé
Ils sont 35 membres à concocter le premier concert du Sehatra ba-gasy France. Une association culturelle et solidaire, forte d'une année d'existence et qui se donne pour mission la préservation et le rayonnement du ba-gasy. Pour cette première apparition au Lapa Event, 8 Rue des Cerisiers 91090 Lisses, tout est fin prêt. 27 chansons composeront le répertoire, soit au moins 3 heures de spectacle attendront le public. « Arahaba tokoa », « Dom-baravarana », « Divaorsa », « Fihavanana malagasy », « Avia isika hifamela », « Inona moa no hifandrafirafiana »... autant de titres et plus encore déclineront le « fihavanana », thème par excellence du concert, sous toutes ses coutures. En duo, en trio ou en choeur, autant de versions à découvrir pour redonner un second souffle aux oeuvres de grands compositeurs tels que Therack, Sylvestre Randafison, Etienne Ramboatiana, Naka Rabemanantsoa, Jean Gabin Fanovona, Rakoto Frah...
A savoir que l'association Sehatra ba-gasy France est née d'une discussion entre grands passionnés et de grands noms du ba-gasy. De ce fait, James Rasoamahenina crée l'association en tant que fondateur et prend le rôle de secrétaire général, avec Bodo Ramiandrasoa au poste de présidente et Rolland Andrianasolo à la vice-présidence. D'autres musiciens rejoignent l'association dont Rolland Andrianasolo et Harilala Razafindranaivo. Ce dernier est un organiste poly-instrumentiste sorti du moule d'Etienne Ramboatiana dit Bouboule.
D'après James Rasomahenina, les jeunes de la diaspora s'intéressent particulièrement aux causes de l'association et apportent leur pierre à l'édifice. En effet, le Sehatra ba-gasy France élargit ses activités aux recherches sur le ba-gasy et la promotion de ce patrimoine musical. L'idée est de consolider la connaissance sur le sujet et de la transmettre dans un large spectre à travers de formations, de colloques et d'expositions. Évidemment, les concerts et spectacles seront de mise afin de diffuser les pièces musicales.
Par ailleurs, il est important de noter que les morceaux interprétés au concert ont obtenu l'aval des descendants de chaque auteur et compositeur concerné. Toujours dans cette optique, James Rasoamahenina de mentionner « nous tenons à inciter le public à consommer les oeuvres comme il se doit. Nous devons la richesse musicale malgache à des auteurs et compositeurs de talent et aucun artiste ne mérite de mourir pauvre alors que leurs chef-d'oeuvres font l'objet de source de revenus considérable. Il est navrant que les compositeurs et auteurs ne soient pas appréciés à leur juste valeur et ne récoltent pas le fruit de leur dur labeur. De ce fait, le concert est déclaré à la Sacem et suit les normes européennes et tout ce que cela implique. »