En visite au Caire jeudi 23 janvier, le ministre des Affaires Étrangères britannique, David Lammy, a plaidé la cause d'Alaa Abdel Fatah, ce militant des droits de l'homme, héraut de la révolution égyptienne, qui multiplie les séjours en prison depuis dix ans. Sa mère observe une grève de la faim depuis 115 jours.
Il a décidé d'aller en personne demander la libération d'Alaa Abdel Fattah. Face au silence des autorités égyptiennes, le Ministre des Affaires étrangères britannique, David Lammy, assure que le cas de l'activiste binational reste la priorité « numéro 1 » de son ministère.
Cela fait des années maintenant que la famille d'Alaa Abdel Fattah multiplie les actions pour attirer l'attention sur ce dossier allant jusqu'à demander au président égyptien Al Sissi de le gracier.
Une figure de la révolution égyptienne
Figure de la révolution égyptienne, critique de Hosni Moubarak comme d'Abdel Fattah al-Sissi, Alaa Abdel Fattah purgeait une peine de cinq ans suite à un post Facebook dénonçant la pratique de la torture en Égypte.
Alors que sa libération devait intervenir le 29 septembre, la justice égyptienne a estimé que les deux années de détention provisoires n'étaient pas prises en considération dans le calcul. Laila Soueif, la mère du dissident, elle-même militante des droits de l'homme, a entamé aussitôt une grève de la faim.
Elle prévient qu'il n'y aura « que deux issues » à cette grève de la faim : « son effondrement » ou la libération de son fils. En Égypte, Amnesty International estime à 60 000 le nombre de personnes emprisonnées pour des délits d'opinion.