Le gouvernement annonce une série de mesures ambitieuses pour renforcer les compétences de la population active et promouvoir l'égalité des genres sur le marché du travail.
Un Skills Master Plan sera développé en collaboration avec les parties prenantes afin d'identifier les compétences clés nécessaires à l'économie de demain, portée par les nouvelles technologies. En parallèle, le Human Resource Development Council mènera régulièrement des études nationales et sectorielles pour mieux comprendre les besoins en compétences. Le système d'éducation et de formation sera également réorganisé pour mieux préparer les jeunes à intégrer le monde professionnel.
Conscient des défis sociaux et économiques que représentent les inégalités entre les sexes, le gouvernement mettra en place des politiques visant à réduire ces écarts. L'objectif est de favoriser une croissance plus rapide des opportunités d'emploi pour les femmes, tout en adoptant des mesures pour améliorer les conditions de travail et renforcer les droits des travailleurs. Ces initiatives s'inscrivent dans une vision à long terme pour soutenir une économie inclusive et adaptée aux réalités du marché global.
Jane Ragoo et Reeaz Chuttoo, de la CTSP : La confédération des travailleurs plaide pour la concrétisation des mesures promises
Jane Ragoo, secrétaire de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP), souligne que les propositions énoncées dans le discours-programme ne devraient rencontrer aucune opposition pour être mises en oeuvre. «Avec peu d'opposition, ces mesures devraient être concrétisées rapidement. À mi-mandat, voire plus tôt, le gouvernement devrait revenir devant la population pour rendre compte de l'avancement de ces propositions», déclare-t-elle.
Reeaz Chuttoo, président de la CTSP, note que plusieurs demandes formulées par la confédération avant les élections, et soumises aux partis politiques, se retrouvent dans le discours-programme de l'Alliance du changement. Parmi les mesures évoquées, il met en avant trois axes cruciaux. «La réforme électorale, le Freedom of Information Act et la question du financement des partis politiques, qui constitue un problème majeur en termes de corruption et de criminalité à Maurice», insiste-t-il.
Selon lui, une majorité de Mauriciens ignorent que les partis politiques n'ont pas à soumettre de comptes audités et qu'il n'existe pas de structure pour empêcher qu'ils deviennent des réservoirs d'argent sale. Cependant, la CTSP déplore l'absence d'une feuille de route claire du gouvernement, qui aurait permis de préciser les échéances pour la mise en oeuvre de ces mesures. La confédération appelle donc à plus de transparence et d'engagement quant à la concrétisation des réformes promises.