Soixante-sept personnes ont été tuées dans une attaque de drone contre l'un des derniers hôpitaux en activité à El Fasher, capitale du Darfour nord. La ville est assiégée depuis des mois par les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Daglo dit Hemedti.
Le bilan s'est alourdi après l'attaque qui a visé vendredi 24 janvier dans la soirée l'hôpital saoudien d'El Fasher, l'un des derniers à être encore opérationnel dans la région. Trente personnes ont perdu la vie dans cette attaque de drone.
37 autres sont décédées samedi des suites de leurs blessures, portant le nombre total de victimes à au moins 67. D'autres blessés sont toujours prises en charge et soignées, sans qu'on connaisse leur nombre exact. Le bâtiment qui abrite le service des urgences a été très endommagé par le bombardement, mais il est encore difficile de dire si l'hôpital saoudien devra définitivement cesser ses activités après cet assaut.
La semaine dernière, les FSR ont lancé un ultimatum aux forces de l'armée et leurs alliés, leur demandant de quitter la ville avant mercredi après midi, en prévision d'une offensive. Depuis, des combats sporadiques ont été signalés.
Le camp de déplacés d'Abou Chouk est notamment régulièrement la cible de tirs d'artillerie des forces paramilitaires. Vendredi matin, huit personnes ont péri dans des bombardements sur ce camp, en proie à la famine.
Le Soudan est le théâtre depuis avril 2023 d'une guerre entre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), dirigés par le général Mohamed Hamdan Daglo, et l'armée menée par le général Abdel Fattah al-Burhan, dirigeant de facto du pays, l'un des plus pauvres du monde.
Les FSR contrôlent de nombreux secteurs du pays, dont la quasi-totalité de la vaste région occidentale du Darfour et assiègent depuis des mois El-Facher, métropole de deux millions d'habitants et capitale de l'État du Darfour-Nord.