- Les banques centrales africaines, qui représentent près des trois quarts du PIB du continent, devraient adopter des approches différentes en matière de taux d'intérêt.
- Les facteurs qui influencent ces décisions comprennent les tendances de l'inflation, la stabilité des taux de change et l'impact des politiques monétaires mondiales, en particulier celles des États-Unis.
- Sur le plan intérieur, l'amélioration de la production agricole et la reprise des secteurs des produits de base pourraient atténuer les pressions inflationnistes dans certains pays plus tard dans l'année
Au cours du mois prochain, les banques centrales africaines représentant près des trois quarts du PIB du continent devraient adopter des approches différentes en matière de taux d'intérêt. Les facteurs qui influencent ces décisions comprennent les tendances de l'inflation, la stabilité des taux de change et l'impact des politiques monétaires mondiales, en particulier celles des États-Unis.
L'Afrique du Sud et le Kenya devraient réduire leurs taux, en s'appuyant sur des niveaux d'inflation inférieurs à leurs points médians cibles. La Reserve Bank pourrait réduire son taux de référence de 25 points de base à 7,5 %, citant une inflation modérée et des taux réels élevés. Le Kenya, après la réduction de 75 points de base du mois dernier, pourrait opter pour un rythme d'assouplissement plus lent. L'Égypte, où l'inflation à deux chiffres a commencé à diminuer en même temps que la stabilité de la monnaie, devrait également réduire ses taux pour la première fois depuis des années.
Des pays comme le Nigeria et le Ghana maintiendront des taux d'intérêt élevés afin de freiner l'inflation à deux chiffres et de stabiliser les monnaies. Au Mozambique, les craintes d'inflation liées aux perturbations liées aux élections maintiendront probablement les taux inchangés à 12,75 %. Les incertitudes entourant les politiques américaines et les actions de la Réserve fédérale influenceront les banques centrales africaines, notamment en ce qui concerne l'impact sur les prix des matières premières et les taux de change. Au niveau national, l'amélioration de la production agricole et la reprise des secteurs des matières premières pourraient atténuer les pressions inflationnistes dans certains pays plus tard dans l'année.
Key Takeaways
Les divergences entre les politiques monétaires africaines reflètent des dynamiques d'inflation et des conditions économiques différentes. Des pays comme l'Afrique du Sud et le Kenya profitent de la faiblesse de l'inflation pour assouplir leurs taux, tandis que d'autres, comme le Nigeria et le Ghana, donnent la priorité à la stabilisation de la monnaie et à la maîtrise de l'inflation. Les risques mondiaux, en particulier les politiques inflationnistes potentielles des États-Unis et les actions de la Réserve fédérale, restent au centre des préoccupations des décideurs politiques. L'orientation de la politique monétaire africaine continuera à dépendre de l'équilibre entre la reprise intérieure et les pressions économiques extérieures.