La stabilisation des prix du riz est de plus en plus réelle sur le marché. Mieux, l'arrivée imminente d'une importante quantité de riz importé commence à faire baisser, même les prix du riz local.
Une situation qui est appelée à s'améliorer et qui va bien évidemment jouer en faveur des consommateurs qui ont enduré, ces derniers temps les effets néfastes d'une flambée pas forcément justifiée des prix de ce produit de première nécessité.
Disponibilité
L'espoir d'un lendemain meilleur est d'autant plus permis quand on sait qu'il y a suffisamment de riz sur le marché pour satisfaire la demande. Sur les principaux marchés de la capitale, comme celui d'Anosibe, les étals des grossistes et des détaillants ne désemplissent pas. Johary, un grossiste de ce marché emblématique, se réjouit de la disponibilité du riz importé, mais surtout de la baisse des prix pratiqués.
« On a constaté, ces derniers temps, une baisse de 5 000 ariary à 8 000 ariary par sac pour le riz importé chez les importateurs », explique-t-il, en précisant que « pratiquement, la baisse intervient tous les deux ou trois jours ». Cette baisse des prix pratiquée par les importateurs résulte des actions entreprises par le département en charge du commerce, qui a multiplié, ces derniers temps, les discussions avec les opérateurs.
Pas plus tard que la semaine dernière, par exemple, le ministre David Ralambofiringa s'est rendu à Toamasina pour des séances de travail avec les principaux importateurs du Grand Port. Les discussions, entreprises sous le signe du dialogue, du respect mutuel, mais également par le souci de l'application des réglementations, sont pour beaucoup dans cette avancée du processus de recherche des moyens pour faire baisser et stabiliser les prix.
750 ariary le kapoaka
Des efforts dont les résultats positifs se font sentir sur les marchés. C'est le cas notamment à Anosipatrana, où des détaillants commencent, depuis vendredi dernier, à proposer du riz importé à 750 ariary le kapoaka, le prix annoncé, rappelons-le, par le président de la République Andry Rajoelina lors du premier conseil des ministres de cette année. Détaillant en riz sur le marché d'Anosipatrana, Tafita témoigne de cette baisse des prix.
« On a constaté entre 500 ariary et 1 000 ariary de baisse du prix par sac de riz auprès des grossistes qui nous fournissent », indique-t-il. Côté qualité, le riz importé est bien évidemment moins bon que le riz local. Mais, selon une source auprès du ministère du Commerce, le riz importé, en tant que denrée alimentaire, est soumis à un contrôle strict de consommabilité et de qualité. D'ailleurs, le riz importé, dénommé « Mara », est à 25 % de brisures et est qualifié de bonne qualité.
« Des consommateurs optent pour ce genre de riz importé, en raison de son prix plus abordable et de sa qualité qui n'est pas aussi mauvaise qu'on pourrait le penser », expliquent des détaillants de quartier. « Comme il s'agit d'un marché international, le riz importé obéit aux procédures de contrôle sanitaire et de qualité internationales », rassure le DG du Commerce, Isidore Razanakoto.
Instruction présidentielle
Le riz importé à bon prix continuera à inonder le marché. En effet, le MIC prévoit l'arrivée, d'ici peu, sur le marché, d'environ 100 000 tonnes de riz importé. À la date d'hier, ce département fait état de 22 500 tonnes en stock au port et d'une prévision d'importation d'un peu moins de 90 000 tonnes. Les premières arrivées sur les marchés de cette opération d'importation sont prévues début février et se feront progressivement.
« Toutes les équipes du ministère, aussi bien au niveau central que régional, sont mobilisées pour une distribution rationnelle de cette quantité de riz importé dans les différentes régions du pays », explique Isidore Razanakoto, directeur général du Commerce. L'objectif de ce département reste, encore et toujours, de concrétiser l'instruction présidentielle pour une baisse des prix du riz. Le ministre David Ralambofiringa a indiqué, à plusieurs reprises, que cet objectif sera atteint.
Mieux encore, les prix du riz local commencent également à baisser. « La baisse du prix du riz local s'explique par la présence de plus en plus importante du riz importé à un prix plus bas », explique un autre détaillant d'Anosibe. En somme, la politique de régulation et de stabilisation des prix du riz commence à porter ses fruits. La Task Force mise en place à cet effet continue de travailler pour atteindre cet objectif.