La N'tcham, également appelée Tcham, est un genre musical gabonais en pleine expansion, particulièrement prisé par la jeunesse. Originaire des prisons de Libreville, cette musique puise ses racines dans des danses créées en milieu carcéral, exprimant la réalité des quartiers populaires.
Musicalement, la N'Tcham fusionne des éléments de rap, d'afrobeat et de sonorités traditionnelles d'Afrique centrale, avec des instruments tels que des cithares, des flûtes et des cuivres, le tout sur un rythme afrobeat ou dancehall accéléré.
Des artistes comme L'Oiseau Rare, Eboloko et Général Ithachi sont emblématiques de ce mouvement, cumulant des millions d'écoutes sur les plateformes de streaming. Leurs paroles, souvent en argot, reflètent le quotidien et les défis des quartiers populaires gabonais.
Malgré son succès local, la N'Tcham fait face à des critiques, notamment de la part de certains rappeurs qui estiment que ses messages peuvent promouvoir des comportements répréhensibles.
Cependant, les artistes de N'Tcham considèrent leur musique comme une expression authentique de leur vécu et de leur environnement.
Les artistes de N'Tcham utilisent principalement les réseaux sociaux pour promouvoir leur musique, visant à étendre son influence au-delà des frontières gabonaises. Ils espèrent que ce genre musical, profondément enraciné dans la culture gabonaise, trouvera une audience internationale.
En résumé, la N'Tcham est une expression musicale contemporaine du Gabon, reflétant les réalités sociales et culturelles du pays, et aspirant à une reconnaissance au-delà de ses frontières.