Le Grand Sud du pays reste en proie à une sécheresse chronique qui sévit depuis plusieurs années, entraînant une insécurité alimentaire sévère. Malgré les efforts soutenus des organisations humanitaires dans la région, la situation demeure critique, provoquant des déplacements massifs de populations vers d'autres régions du pays, notamment la région du Menabe. Cette dernière est prisée pour son climat favorable à l'agriculture, attirant de nombreux migrants en quête de meilleures conditions de vie. C'est dans ce contexte qu'une étude a été menée, sous l'impulsion du PNUD, afin d'améliorer les réponses humanitaires et amorcer le développement dans les localités touchées, tant dans les zones de départ que dans celles d'accueil.
4 districts
Hier, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) ont présenté les résultats d'une étude sur l'Indice de solution et de mobilité (ISM). Cette étude vise à identifier les principaux facteurs provoquant les déplacements de populations, principalement depuis le Grand Sud vers d'autres régions comme le Menabe.
Après les efforts déjà entrepris par l'OIM, notamment à travers la Matrice de suivi des déplacements dans le Grand Sud de Madagascar en 2023, l'OIM, avec le soutien financier du PNUD dans le cadre du projet ECHO-SAP sur l'opérationnalisation du système d'alerte précoce, a déployé l'Indice de solution et de mobilité (ISM) dans quatre districts du Grand Sud : le district d'Antanimora Atsimo, celui d'Ambovombe Androy et celui de Tsihombe dans la région d'Androy, ainsi que le district d'Ampanihy Ouest dans la région d'Atsimo Andrefana.
Données
Les zones d'accueil, comme les districts de Morondava et de Belo sur Tsiribihina dans la région du Menabe, ont également été incluses dans l'étude, compte tenu des problèmes croissants liés à l'afflux de migrants. L'objectif du déploiement de l'ISM est, d'une part, de comprendre les déterminants de la stabilité dans les zones de départ et d'arrivée, et, d'autre part, d'orienter les interventions humanitaires et développementales en conséquence. En fournissant des données précises et exploitables, l'étude ambitionne d'améliorer les conditions de vie des populations vulnérables, de prévenir les déplacements forcés et de réduire les tensions dans les zones d'accueil.