Madagascar: Entrepreneuriat agricole - 4 417 acteurs prêts à investir dans le secteur de l'élevage

L'élevage joue un rôle important dans la lutte contre la pauvreté tout en contribuant à l'amélioration de la sécurité alimentaire.

Ce secteur pourvoyeur d'emplois permet d'améliorer les sources de revenus des éleveurs qui s'y professionnalisent. Le nombre d'acteurs qui s'intéressent à se lancer dans les activités d'élevage ne cesse d'augmenter au fil du temps. La preuve, 4 417 acteurs ont été prêts à investir en suivant des formations auprès du Malagasy professionnels de l'élevage (MPE) tout au long de l'année 2024. « On constate, une année après l'autre, une hausse de l'ordre de 25 à 30% du nombre de participants aux formations que nous dispensons », selon les explications d'une responsable de cette plateforme regroupant toutes les parties prenantes oeuvrant dans le secteur de l'élevage.

  • Amélioration génétique

Parmi ces 4 417 acteurs qui ont suivi des formations auprès de MPE, près de la moitié d'entre eux proviennent de la région d'Analamanga, soit 2 289 acteurs tandis que le reste est issu des autres régions. En outre, « Bon nombre d'entre eux ont un intérêt particulier pour le développement de l'élevage porcin, l'élevage de poules pondeuses et l'élevage de poulets gasy. En effet, nous vulgarisons la technique d'insémination artificielle afin d'assurer l'amélioration génétique du cheptel porcin. L'année dernière, les techniciens ont procédé à l'insémination artificielle de 1 020 truies. Il est à rappeler que l'objectif du MPE est de renforcer les compétences des acteurs qui opèrent dans le secteur ou ceux qui désirent y investir dans le but de les professionnaliser tout en rendant rentable leurs activités », a-t-elle fait savoir.

Par ailleurs, l'élevage de poulets gasy attire également les entrepreneurs agricoles étant donné que le marché est encore loin d'être saturé. « Cela ne nécessite pas non plus d'énormes investissements d'autant plus que le cheptel de poulet de race locale est plus résilient face au changement climatique », exprime un éleveur. En revanche, les éleveurs qui se lancent dans l'aviculture notamment la poule pondeuse se plaignent en raison de la flambée des prix des provendes. Ainsi, le prix des œufs n'est plus à la portée de toutes les bourses.

En dépit de tout cela, le MPE continue de former des acteurs qui s'intéressent au secteur de l'élevage. Un calendrier de formation est déjà prévu pour le mois de février à tous ceux qui veulent investir dans l'élevage porcin, la pisciculture, l'élevage de poulet de chair et de poule pondeuse, l'élevage de poulet gasy, l'apiculture et la pisciculture hors sol. Cette dernière activité est plus pratique en milieu urbain, a-t-on conclu.

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