La lèpre, ou maladie de Hansen, reste une problématique majeure de santé publique à Madagascar. Bien que curable, la maladie persiste.
La lèpre, ou maladie de Hansen, demeure une réalité préoccupante à Madagascar. Chaque année, plus de mille nouveaux cas sont enregistrés, dont un nombre significatif d'enfants. En 2022, le pays a recensé 1 695 cas, parmi lesquels cent treize concernaient des enfants, selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Madagascar figure parmi les six pays africains où plus de mille nouveaux cas de lèpre sont signalés annuellement.
Cette maladie contagieuse, qui touche trente-sept des cent dix-neuf districts du pays, reste un défi majeur de santé publique. La période d'incubation de la lèpre peut durer jusqu'à cinq ans, période pendant laquelle une personne infectée peut transmettre la maladie à son entourage.
« La période d'incubation de la lèpre dure longtemps. Elle peut durer jusqu'à cinq ans, alors que pendant tout ce temps, la personne peut transmettre la maladie à son entourage », précise l'Institut Pasteur de Madagascar.
« Zéro lèpre »
Bien que la lèpre soit curable, de nombreux obstacles persistent, notamment la négligence, l'éloignement des centres de traitement et la stigmatisation des malades. Cependant, des centres spécialisés situés à Moramanga, Port-Berger, Fianarantsoa, et d'autres localités assurent la prise en charge des personnes atteintes. Le traitement, ainsi que le dépistage des personnes ayant été en contact avec les malades, est gratuit.
L'OMS défend une stratégie ambitieuse de lutte contre la lèpre pour la période 2021-2030, avec pour objectif d'atteindre « zéro infection, zéro maladie, zéro incapacité, zéro stigmatisation et zéro discrimination». Cette initiative inclut des modules de formation en ligne pour renforcer les compétences des professionnels de santé dans le diagnostic, le traitement et la prise en charge des personnes atteintes.
La régression de la maladie, voire son éradication, repose sur un dépistage précoce des cas contacts des personnes infectées, ainsi que sur une meilleure sensibilisation des populations. L'OMS continue de souligner l'importance de ces efforts conjoints pour mettre fin à cette maladie tropicale négligée, qui affecte encore les vies de milliers de personnes à Madagascar.