Ile Maurice: L'Association socio-culturelle Rastafari au front pour préserver l'Histoire

C'est dans la matinée d'hier que l'Association socio-culturelle Rastafari (ASCR) a réuni la presse au Café du Vieux Conseil, à Port-Louis, pour annoncer la tenue de sa marche annuelle à Trou-Chenille le samedi 1er février. Cette marche, organisée dans le cadre du 190e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, débutera à 11 heures au village hall du Morne et se rendra à Trou-Chenille. «Nous rendrons hommage à ceux qui ont lutté pour la liberté», a expliqué José Rose, porte-parole de l'association. Tous les Mauriciens sont invités à y participer. Des bus seront mis à disposition à Grand-Gaube, Cassis et Curepipe.

Outre l'annonce de cette marche, les membres de l'ASCR ont lancé des appels au gouvernement et aux organisations non gouvernementales (ONG). «Nous demandons au National Heritage Trust Fund que l'ancienne prison située près de la municipalité de Port-Louis soit inscrite au patrimoine mondial. Beaucoup de nos ancêtres y ont été incarcérés. Nous demandons que le gouvernement et le ministre des Arts et de la culture prennent cela en considération. Il s'agit d'un patrimoine historique», a souligné José Rose.

Ce dernier a également exprimé l'espoir que le nouveau ministre des Arts et de la culture fera tout son possible pour promouvoir la culture, «surtout au Centre Nelson Mandela pour la culture créole et africaine. Nous demandons qu'il y ait plus d'activités culturelles proposées par le centre. Ce lieu peut accueillir plusieurs événements artistiques, tels que des concerts. Nous souhaitons aussi davantage d'échanges avec les pays africains».

Fouets et échafauds

Le Musée intercontinental de l'esclavage n'a pas non plus été oublié. «Le gouvernement doit trouver une solution pour accélérer les travaux du musée. Nous appelons également les ONG et tout un chacun à contribuer en récoltant des lettres et des outils utilisés à l'époque de l'esclavage. Nous souhaitons que le musée n'hésite pas à montrer les atrocités subies par les esclaves, comme les fouets ou encore les échafauds. Ces instruments doivent être exposés.»

José Rose a ajouté que le musée devrait également inclure l'histoire des pays africains touchés par la colonisation et l'esclavage. «Nous demandons aussi l'installation de toilettes et d'un kiosque à Trou-Chenille.»

Cette année, l'association prévoit de construire un lieu spirituel, le Nayabingi Tabernacle, au Triyang, à Chamarel. «Nous espérons que le gouvernement nous soutiendra dans ce projet. Nous organiserons également des activités culturelles pour récolter des fonds», a expliqué José Rose. Enfin, il a déclaré : «Nous avons beaucoup de respect pour l'Inde, me nou demann ki Lind retir so larme depi nou bann teritwar, parski Moris enn pei indepandan.»

L'association espère que ses demandes seront prises en considération dans les plus brefs délais.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.