Initiative de la Mairie de la Commune de Golfe 1 (Bè Afédomé) et de son partenaire, le Conseil préfectoral de Mohammedia (Maroc), bénéficiant de l'appui financier du FACDI (Fonds Africain d'Appui à la Coopération Décentralisée Internationale du Maroc, la première phase du projet « Promouvoir l'employabilité et l'inclusion socio-économique des jeunes de Golfe 1 » a connu son épilogue Mardi. Ce fut au cours d'une cérémonie qui a vu les 120 jeunes participants être célébrés et les 40 projets soumis et retenus se voir remettre leur financement.
Au cours de cette cérémonie qui a été marquée par la présence effective des partenaires marocains et d'un représentant du ministre togolais en charge de la Décentralisation, il a été l'occasion pour le Ministre Maire de la cette commune du Togo Joseph Koamy Gbloèkpo Gomado de rappeler le processus de 24 mois qui a conduit à cette épilogue. Une épilogue qu'il ne voit pas comme une fin en soi mais bien ouvrant sur un autre qui est la réalisation effective de ces projets financer pour que de sa commune émergent des futurs Dangote du Togo.
Gomado et son « rêve » pour des Dangote de Golfe 1
« Le projet de l'employabilité des jeunes, au départ, nous avions 120 jeunes et sur un financement du FACDI, et nous devons pour les 120 jeunes nous devons choisir 40. Mais avant cela, les jeunes ont reçu plusieurs formations et c'est sur cette base que les 120 jeunes ont soumis leur projet que les coaches ont accompagné. Et finalement nous avons retenu 40 suivant le plan d'affaire que chaque jeune a retenu.
Et globalement nous avons mobilisé 100 millions de F cfa pour financer chacun des projets de ces 40 jeunes. Et c'est dans divers domaines. L'objectif c'est d'amener les jeunes à s'auto-employer, créer de la richesse et créer aussi de l'emploi direct et indirect dans notre commune. L'autre face de ce projet c'est que les jeunes vont aussi contribuer à la mobilisation des ressources de la Commune à travers le paiement des taxes. Il faut dire que c'est une étape », c'est ce qu'a expliqué l'élu local. Une chose est certaine, c'est bien une responsabilité qui est ainsi confiée à ces premiers jeunes financés par le projet.
Toutefois, il n'oublie par les autres qui n'ont pas pour le moment obtenu du financement. D'après M. Gomado, « nous n'allons pas abandonner les 80 autres jeunes, nous y travaillons ardemment et nous profitons pour rendre un vibrant hommage au président de la République qui nous a permis d'aller au-delà de nos frontières pour aller cherche les financements. Parce que sans la décentralisation, les communes ne peuvent en aucun cas être une réalité au Togo, pour mobiliser les ressources financières extérieures. Donc nous disons un sincère merci au président de la République et également on fait un clin d'oeil au roi Mohamed VI qui a mis en place ce fonds FACDI pour soutenir les autres pays africains ».
Et son rêve ne s'arrête pas là. Mais il compte l'étendre aux femmes qui ont déjà l'attention de la Mairie pour le soutien à leurs activités génératrices de revenus. « Il y a de cela trois ans, la commune a mis en place un fonds d'appui aux femmes. Actuellement nous soutenons sous forme de crédit également les femmes donc l'une des étapes de ce projet est de faire un clin d'oeil aux femmes pour que très prochainement, on puisse avoir des Nana Benz dans notre commune », a ajouté le Maire de la Commune de Golfe 1.
La main de Mohammedia reste tendue
En effet, c'est une main tendue du Roi Mohamed VI qui porte ainsi ses fruits au Togo. De l'avis du président du Conseil préfectoral de Mohammedia, Mohamed Rhazi, il faudra comprendre à travers cette dynamique qui a permis de soutenir ces 120 jeunes de Golfe 1 pour les formations reçues mais également pour le financement des 40 projets, la foi du royaume chérifien (Maroc) et de ses autorités, en ce que les Africains doivent s'entraider les uns et les autres.
Il a soutenu cette assertion par la politique de sa majesté qui d'après lui, « s'oriente vers la coopération sud-sud et on est sûr que l'évolution de l'Afrique ne peut se faire que par les Africains eux-mêmes. C'est donc pour ça qu'étant aussi un pays africain, on tend la main vers les pays africains pour améliorer et construire quelque de mieux pour nos populations ». Pour M. Rhazi, « Le Togo est un pays frère, on est très content d'y être et on tend la main pour s'entraider les uns et les autres ».
Il a assuré toute l'assistance et partant toutes les communes du Togo de ce que le Maroc est prêt à accompagner pourquoi pas pour d'autres projets. En tout cas, il est certains d'une chose, ceux (les jeunes) qui ont reçu le financement ne seront pas abandonnés dans leur projet mais pourront être suivis « jusqu'à l'établissement de leurs entreprises et la réussite de leur projet ». Il attend de ces derniers de « se mettre sur le terrain pour améliorer leur communauté ».
« Un coup de pouce » très apprécié
De Firmin Zomblèwou aux autres de ses camarades dont les projets ont été financés, la volonté d'impacter positivement à travers leurs projets respectifs s'en ressent. « Je suis un informaticien, pour nos projets, il n'y a pas les banques qui acceptent financer les prototypages surtout. J'ai vu l'appel, je me suis dit que c'est une très bonne opportunité, j'ai postulé et j'ai été retenu pour commencer le processus.
On a été formé dans tout ce qui est rédaction de business plan, soft skill, tout ce qui est leadership. On a reçu beaucoup d'outils pour faire mûrir nos projets », ainsi, a-t-il décrit le processus de 24 mois qui est arrivé à son terme. Et, décrit-il son projet : « Pour moi, il s'agit d'un projet qui doit faciliter la vie aux gens dans les grands marchés en Afrique de l'Ouest. Si on prend le Grand marché de Lomé ou de Cotonou ou d'Accra, souvent c'est sur plus de 10 hectares.
Il y a des immeubles partout, quand tu vas au marché pour acheter quelque chose, tu te retrouves difficilement. Le projet consiste à mettre au point un dispositif numérique qui va servir de guide intelligent pour permettre aux gens de se retrouver. Ainsi si tu arrives au marché, tu indiques que tu veux des chemises, il te dit où tu peux les trouver et tu te diriges vers là. Si tu sais là où tu vas, facilement tu y vas. Les boutiques auront un outil de géolocalisation pour leur permettre de se position. On va localiser les produits et non les boutiques ».
Enfin, voit-il dans cet accompagnement de la Mairie de la commune de Bè Afédomé, « un grand coup de pouce » qui lui a été donné vu que « déjà pour faire le prototypage jusqu'à la mise sur le marché du produit, c'est un gros défi. Pour trouver quelqu'un pour te financer pour ces genres de projet, ce n'est pas le commun du Togo et plus encore pour l'Afrique ».
Cette première phase terminée, on attend dès lors une autre phase pour impacter encore plus de jeunes et ainsi, toute la communauté Bè.
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