- La banque centrale du Mozambique a réduit son taux Mimo de 12,75 % à 12,25 %.
- Cela prolonge son cycle d'assouplissement le plus long depuis 2017 pour soutenir une économie touchée par les troubles post-électoraux
- Les manifestations qui ont suivi les élections contestées d'octobre ont perturbé le commerce, l'exploitation minière et l'activité des entreprises.
La banque centrale du Mozambique a réduit son taux Mimo à 12,25% contre 12,75%, prolongeant son plus long cycle d'assouplissement depuis 2017 pour soutenir une économie touchée par les troubles post-électoraux. La Banco de Moçambique a également réduit les exigences de réserve sur les passifs en devises étrangères et locales à 29,5% et 29% de 39,5% et 39%, suivant les conseils du Fonds monétaire international.
Le gouverneur Rogerio Zandamela a indiqué qu'il s'attendait à une inflation à un chiffre malgré les risques liés aux tensions politiques, aux préoccupations budgétaires et aux chocs climatiques. L'inflation a atteint 4,2 % en décembre, contre 2,8 % en novembre, sous l'effet de la hausse des prix des denrées alimentaires.
Les manifestations qui ont suivi les élections contestées d'octobre ont perturbé le commerce, l'exploitation minière et l'activité des entreprises, et la Standard Bank prévoit une contraction de l'économie. Le chef de l'opposition, Venâncio Mondlane, a interrompu les manifestations, mais a averti qu'elles pourraient reprendre si le nouveau président Daniel Chapo ne répondait pas à ses demandes, notamment en ce qui concerne la baisse des tarifs de l'électricité.
Points clés à retenir
La dernière baisse de taux du Mozambique reflète une stratégie visant à soutenir la stabilité économique dans un contexte de troubles politiques. Les manifestations ayant entraîné des perturbations commerciales et des pressions inflationnistes, la banque centrale donne la priorité à la liquidité pour contrer les chocs économiques. Les troubles qui ont suivi l'élection contestée ont fait plus de 300 morts, entraîné une contraction de la production et créé de l'incertitude pour les entreprises.
Les réductions de taux et de réserves obligatoires visent à stimuler les prêts et l'activité économique, mais l'instabilité politique reste un risque majeur. L'expérience du Mozambique met en évidence l'équilibre délicat que les banques centrales des marchés émergents doivent maintenir - soutenir la croissance tout en gérant les risques politiques et externes. Les prochains mois seront déterminants pour savoir si l'assouplissement monétaire peut contrecarrer l'instabilité ou si des interventions structurelles plus profondes seront nécessaires.