- Le président du Botswana, Duma Boko, a confirmé la révision de l'accord d'extraction et de vente de diamants conclu avec la société De Beers d'Anglo-American.
- L'accord prévoit que le Botswana augmentera progressivement sa part dans la production de diamants de Debswana pour atteindre 50 % au cours de la prochaine décennie.
- Debswana, une entreprise commune entre De Beers et le Botswana, vend 75 % de sa production à De Beers.
Le président du Botswana, Duma Boko, a confirmé un accord révisé sur l'extraction et la vente de diamants avec la société De Beers d'Anglo-American, garantissant ainsi la principale source de revenus du pays. L'accord maintient l'augmentation progressive de la part du Botswana à 50 % de la production de diamants de Debswana au cours de la prochaine décennie, en ajustant légèrement le cadre convenu en 2023 mais jamais signé sous l'ancien président Mokgweetsi Masisi.
Debswana, une coentreprise entre De Beers et le Botswana, vend 75 % de sa production à De Beers. M. Boko a également déclaré que les négociations visant à augmenter la participation de 15 % du Botswana dans De Beers progressaient. Anglo-American, quant à elle, envisage de céder De Beers dans le cadre d'une restructuration de ses activités.
L'accord intervient alors que le Botswana est confronté à des vents contraires sur le plan économique, avec un marché du diamant en difficulté et un taux de chômage en hausse. Le ministère des finances prévoit une croissance du PIB de 3 à 4 % en 2024, mais M. Boko a reconnu la nécessité de se diversifier au-delà des diamants.
Points clés à retenir
L'accord actualisé entre le Botswana et De Beers consolide sa position dans le commerce du diamant, mais des préoccupations économiques à long terme subsistent. Alors que les diamants représentent la majorité des exportations du pays, le ralentissement du marché a révélé des vulnérabilités. Le nouveau gouvernement hérite d'une économie qui s'est probablement contractée en 2023, en raison de la baisse de la demande mondiale de diamants et de la concurrence des produits de substitution cultivés en laboratoire.
Bien que les dirigeants du Botswana aient réinvesti les revenus des diamants dans la santé et l'éducation, les griefs économiques, en particulier chez les jeunes, ont contribué à la défaite du parti au pouvoir. L'administration de Boko a promis des réformes économiques, notamment une augmentation des salaires et une amélioration des services sociaux. Toutefois, la mise en oeuvre de ces réformes sera cruciale, car la dépendance à l'égard d'un seul produit de base demeure un risque structurel. Le rebond des ventes de diamants prévu par le ministère des finances apporte un certain soulagement, mais les efforts de diversification détermineront la résilience à long terme du Botswana.