La calebasse est une patrimoine culturelle, mais qui de nos jours est menacée de disparition dans nos sociétés. Ce mardi 28 janvier 2025, nous sommes allés à la rencontre des vendeuses de calebasses au marché Aviation dans la commune de Matoto qui nous ont expliqué l'utilité de ces courge bouteilles avant d'énumérer les difficultés rencontrées.
Josephine Leno est l'une d'elles, elle explique l'importance de la calebasse dans les sociétés traditionnelles.
<< Les calebasses ont beaucoup d'utilités surtout pour nous les guinéens. Parce que souvent dans nos mariages religieux, c'est ça que nous utilisons, on met le riz du pays dedans après on augmente les colas là-dessus et envoyer dans la belle famille le jour du mariage. Et puis, nos ancêtres aussi, beaucoup d'entre eux mangeaient dans la calebasse. Il y a des gens qui oublient ça, et pourtant c'est très bon pour nous. La glacière c'est pour la conservation du riz, pour ne pas que ça se refroidie. Mais, la calebasse est plus bon, parce qu'elle n'a pas d'inconvénient >>, a-t-elle précisé.
Elle poursuit en énumérant les difficultés auxquelles elles sont confrontées.
<< Il y a le marché un peu, seulement qu'actuellement nous sommes nombreuses nous les vendeuses. Si non, ça marche, parce que y a pas un jour qui passe sans qu'on ne vend 4 à 5 calebasses. Des fois quand les gens ont besoin de faire des réceptions, c'est dans les calebasses qu'ils mettent les colas pour présenter. Même à la rentrée de notre aéroport, vous voyez y a une femme là-bas, c'est elle qui souhaite à tous les étrangers bien venue. Elle tient la calebasse en main, le contenu c'est de la cola. Il n'y a pas de travail qui n'a pas de difficultés, des fois ça se cache, mais, nous n'avons pas de choix. Certains prennent dans les régions notamment à Dabola, Bissikrima et ils nous envoient. Mais, nous quand-même il y a un grand magasin à Madina, nous achetons là-bas >>, fait-t-elle savoir.
Elle termine en lançant un message non seulement à l'État, mais aussi à toute la population guinéenne.
<< Nous demandons à l'État de nous aider, parce que ça se cultive comme le riz, les aubergines. Parce qu'également dans nos coutumes, rien ne va sans la calebasse. Et quant à la population, d'essayer de se procurer de cette calebasse, car elle a beaucoup d'utilités >>, a-t-elle lancé.
À préciser que cette calebasse reste et demeure une véritable patrimoine culturelle africaine.