Madagascar: Éducation - Des établissements manquent d'infrastructures

Le secteur de l'éducation souffre d'un manque d'infrastructures et de supports pédagogiques. Des efforts sont nécessaires pour améliorer les conditions d'enseignement.

Les résultats des enquêtes menées dans le cadre du projet Score II révèlent que de nombreux défis persistent dans le secteur de l'éducation, malgré des progrès notables en matière de transparence et de gouvernance. L'un des principaux problèmes reste l'insuffisance d'infrastructures scolaires et des supports pédagogiques, entravant la qualité de l'apprentissage.

Les infrastructures existantes ne répondent pas aux besoins croissants des élèves. « Les résultats de l'observation et de l'enquête réalisés ont mis en exergue que de nombreuses écoles ne disposent pas de tables et de bancs », explique Harijaona Andriamoraniaina, chef du projet Score. Lors de la présentation des résultats du quatrième suivi-observation sur la transparence, la redevabilité et la qualité des services dans le secteur de l'éduca- tion, hier à Andrainarivo, il a souligné l'ampleur du problème. Dans certaines régions enclavées comme Androy, Menabe et Atsimo Andrefana, des élèves sont contraints de s'asseoir par terre ou d'étudier à ciel ouvert.

Cette enquête, menée entre juillet et décembre 2024 dans sept régions d'intervention (Analamanga, Anosy, Androy, Atsimo Andrefana, Vatovavy, Fitovinany et Menabe), a observé 494 écoles publiques réparties dans dix-sept districts et quarante-neuf communes.

Lacunes

Les résultats montrent une surcharge importante des classes, en particulier à Androy, où certaines salles accueillent jusqu'à quatre-vingt-douze élèves, un chiffre bien au-delà des normes d'apprentissage définies par le ministère de l'Éducation nationale (MEN). « Ainsi, l'équipement de ces infrastructures scolaires fait partie des grands défis », poursuit Harijaona Andriamoraniaina.

Outre l'insuffisance des infrastructures, l'enquête met en lumière des lacunes majeures en matière de supports pédagogiques. La subvention de l'État pour l'éducation fondamentale ne couvre pas les besoins essentiels des établissements publics. Cette situation entraîne une pénurie de fournitures et de matériel pédagogique, augmentant la charge financière des parents. Par ailleurs, ce manque favorise des risques de corruption et de détournement des fonds alloués à l'éducation.

Malgré ces difficultés, les enquêtes révèlent des avancées significatives en matière de transparence, de redevabilité et de performance des élèves dans les écoles publiques. Toutefois, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer les infrastructures, alléger la surcharge des classes et renforcer l'inclusion des élèves en situation de handicap. De plus, l'éthique et la formation des enseignants restent des points à améliorer pour garantir un enseignement de qualité.

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