Double transbordement. Les voyageurs sur la Route nationale 6 sont en rogne. Le transbordement est inévitable à Mahavavy et à Ifasy, pour ceux en provenance d'Ambanja qui veulent rejoindre Ambilobe, et vice-versa. Cela fait une dizaine de jours que les passages à gué sur ces deux rivières ne sont pas accessibles. « Le niveau des rivières a déjà diminué, mais les passages à gué n'ont toujours pas été réparés. Alors, nous sommes contraints de traverser en pirogue. Le transbordement d'un véhicule s'effectue sur un bac », fustige un voyageur, hier.
Une source affirme que les travaux de réparation de ces deux passages à gué sont suspendus. « L'eau ne facilite pas les tâches de l'entreprise. Ces rivières sont très agitées. Leur niveau baisse et monte, d'un moment à un autre. L'autre fois, l'entreprise a achevé les travaux de réparation vers 18 heures, le lendemain à trois heures du matin, le niveau de l'eau a, de nouveau, augmenté, et elle a anéanti les travaux fraîchement terminés. Ce qu'on a remarqué, aussi, c'est qu'à certaines heures du matin, le niveau de l'eau baisse, puis arrivé à 9 heures 30, il augmente », explique notre source.
D'autres solutions sont en cours, pour assurer la continuité de la circulation sur la Route nationale 6.
« Des conteneurs seront installés dans la rivière d'Ifasy, pour renforcer l'évacuation d'eau. Dans la rivière de Mahavavy, des dalots seront construits. Mais tous ces travaux nécessitent un temps plus calme », poursuit notre source. L'installation de bacs publics y est, également, prévue. Ces bacs seraient, déjà en cours d'acheminement vers les rivières d'Ifasy et de Mahavavy. L'existence de ce bac public devrait diminuer le tarif de transport des véhicules, qui coûterait entre 200 000 ariary et 500 000 ariary, selon les usagers.
Les usagers de cette route devraient encore faire preuve de patience avant la reprise « à la normale » de la circulation sur la RN6. Ce n'est pas dans quelques mois que les nouveaux ponts seront opérationnels, bien que les études de la construction de ces infrastructures aient déjà été effectuées. Mais plus ces travaux traînent, plus l'économie du pays et, en particulier, celle du Nord, se détériorera. Le Nord risque d'accueillir de moins en moins de touristes. Les prix des Produits de première nécessité et des légumes risquent de continuer à flamber, dans le Nord.