L'achat et la consommation de médicaments en dehors des pharmacies, sans l'avis d'un professionnel de santé, constituent un risque majeur pour la santé publique. Pourtant, la vente illégale de médicaments reste un phénomène courant. L'automédication, en plus d'aggraver certaines pathologies, peut entraîner des réactions allergiques ou des résistances aux traitements.
Anita en a fait les frais : après avoir pris un médicament acheté dans une épicerie à Ambatofotsy, elle a dû suivre un traitement pendant un mois pour en soigner les effets secondaires. De son côté, Hery témoigne : « J'ai acheté du métronidazole chez un revendeur habituel parce que j'avais mal au ventre. » Ne connaissant pas son allergie, il a développé des brûlures dans les plis cutanés ainsi que des lésions dermatologiques.
Face à ces dangers, le ministre de la Santé publique, le Professeur Zely Arivelo Randriamanantany, met en garde contre la vente de médicaments en dehors des pharmacies. Lors de la prestation de serment de vingt pharmaciens-inspecteurs, le 27 janvier au Tribunal de première instance d'Anosy, il a rappelé l'importance du respect des réglementations en vigueur.
Les pharmaciens-inspecteurs ont pour mission de contrôler les établissements pharmaceutiques et de veiller à l'application des normes de sécurité. Selon l'Ordre national des Pharmaciens, leur présence renforcera la lutte contre la vente illégale de médicaments.
L'automédication peut également favoriser l'émergence de résistances aux traitements, réduisant leur efficacité. Pour préserver sa santé, il est essentiel de consulter un professionnel avant de prendre tout médicament.