Une semaine s'est écoulée depuis l'annonce de la Gambling Regulatory Authority (GRA) qu'elle avait fermé les locaux de la Horse Racing Division (HRD). Depuis, plusieurs interrogations demeurent, notamment au sujet des enquêtes toujours en suspens auprès de cette instance.
La HRD s'est-elle vue couper l'herbe sous ses pieds par l'instance régulatrice qu'est la GRA ? Tout semble l'indiquer, car les commissaires de la HRD avaient annoncé la tenue prochaine de deux enquêtes concernant l'entraîneur Yashin Emamdee et le jockey Dinesh Sooful.
La convocation du premier nommé était en lien avec le cas de dopage de son coursier Jack Tarr, testé positif au stanozolol, une substance interdite. Si les commissaires avaient pu boucler l'enquête sur son compagnon de box, Secret Cirle positif au même produit, et pour lequel l'entraîneur avait été suspendu pendant une année, assortie d'une amende de Rs 500 000, le cas Jack Tarr était, lui, toujours en suspens.
Alors que l'investigation devait reprendre le 16 janvier, elle avait dû être ajournée après l'indisponibilité, pour des raisons médicales (encore !), de l'entraîneur. Ce nouveau report devait être le dernier, les hommes de la HRD étant fermement résolus à poursuivre avec ou sans (in abstentia) Emamdee le 24 janvier.
La suite, on la connaît. Idem pour le cas Sooful (Vartacus en 2023), où le board d'appel de la GRA avait ordonné une enquête de novo. Celle-ci devait se tenir le 17 janvier, puis le 21 janvier, mais un certificat médical soumis par le jockey en avait décidé autrement.
Compétences
Il serait aussi bon de souligner qu'il y aurait encore au moins une autre enquête pending du côté de la HRD avec le cas Canford Lights (écurie Daby), positif à l'ipratropium, un produit prohibé selon les Rules Of Racing de la HRD. Les faits remontent à la 18e journée de la saison dernière, soit au 31 août dernier. À noter que la HRD n'avait pas encore fixé de date pour le début de l'enquête avant que sa fermeture ne soit annoncée.
Au niveau de la GRA, on nous affirme que toutes les enquêtes seront bouclées. Toutefois, l'instance régulatrice s'est révélée avare en commentaires en ce qui concerne le modus operandi. Car, faut-il le rappeler, la GRA ne dispose plus de stipendiary stewards. S'il est vrai qu'elle explique dans son communiqué du 22 janvier que les pouvoirs de la HRD lui ont été délégués selon les articles 15(A)(1) et 15(A)(2), la question de l'expertise se pose.
La GRA dispose-t-elle de personnes compétentes pour juger ces affaires ? Qu'adviendra-t-il si d'aventure une grosse affaire de dopage, bien que peu probable, éclate durant cette période de transition ? La GRA gagnerait à apporter des précisions au plus vite pour rassurer toute la communauté hippique, plongée dans le flou depuis mercredi dernier.