Paris — La réforme du Code de la famille traduit la Volonté Royale de faire évoluer la gestion de la vie en communauté, a souligné Jean-Marie Heydt, enseignant-chercheur franco-suisse.
"Réformer le Code de la famille, c'est marquer d'une empreinte indélébile la volonté de SM le Roi Mohammed VI de faire évoluer la place des femmes, des hommes et des enfants dans la société marocaine. De fait, cette réforme n'est pas sans conséquences sur le volet social de la gestion de la vie en communauté", a expliqué ce docteur en sciences humaines et sociales, auteur de plusieurs ouvrages sur le Royaume.
Pour M. Heydt, il s'agit d"'une réforme historique dans la mesure où elle va marquer une fois de plus, tout comme en 2004, l'évolution de la société marocaine, en ce sens qu'elle vise à corriger des lacunes identifiées par la précédente réforme, tout en veillant à préserver les aspects culturels propres aux valeurs fondamentales de la société marocaine".
Conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, a-t-il expliqué, un cadrage précis constitue la base de travail de cette nouvelle version, notamment en visant un renforcement des droits des femmes, des enfants et en veillant à l'équité des relations familiales.
Cette réforme, a-t-il poursuivi, est constituée de nombreux points permettant d'adapter les textes juridiques aux évolutions sociales, économiques et culturelles du Maroc, citant parmi ceux ayant un impact central pour la cohésion sociale et la protection de l'individu, les droits des enfants quant à leur filiation, les modalités de garde et tout ce qui concerne les effets émanant du divorce et souvent difficiles à vivre pour l'enfant.
Toutes ces mesures, a ajouté le politologue franco-suisse, "vont permettre à l'enfant tout comme à la femme de connaître un environnement plus favorable après des séparations".
"L'esprit de la réforme repose également beaucoup sur la notion d'égalité, et en ce sens permettra aux Marocaines et Marocains de vivre selon les standards internationaux actuellement en vigueur", a relevé M. Heydt.
D'un point de vue géostratégique, a-t-il souligné, "cette réforme réaffirme l'engagement du Maroc envers les conventions internationales relatives aux droits de l'Homme, en harmonisant son Code de la famille avec ces standards, ce qui atteste de la volonté du Royaume de placer les droits humains au coeur des réformes législatives".
Il s'agit pour M. Heydt, d"'un résultat qui est le fruit de la volonté de Sa Majesté le Roi, développée et conduite dans le cadre d'un dialogue inclusif et participatif", précisant que cette approche participative, impliquant des acteurs institutionnels, des ONG et des experts juridiques "va permettre la réalisation de cette réforme dans le respect des principes fondamentaux de la religion et des spécificités culturelles du pays".
Et de conclure qu'une fois de plus, "le Royaume démontre au monde à quel point il est devenu un grand État moderne et incontournable dans la constellation des Nations".