Le Maroc attend beaucoup de la part de Donald Trump qui a reconnu en 2020 la souveraineté du royaume sur le Sahara occidental. En début de semaine, le nouveau secrétaire d'État américain et son homologue marocain se sont entretenus par téléphone. Et le ton semble avoir rassuré Rabat.
Le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita et son homologue américain Marco Rubio ont salué « le partenariat solide » qui lie Rabat et Washington. C'est ce que détaille un communiqué du département d'État américain. Les deux parties se sont engagées, dit le document, à coopérer pour mettre fin aux conflits régionaux, en s'appuyant notamment sur les accords d'Abraham.
Ces traités signent la paix entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn. Ils ont été prolongés en décembre 2020, avec la normalisation des relations entre le Maroc et l'État hébreu. En contrepartie, Donald Trump avait alors reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
Après cette étape importante, c'est peu dire que le retour à la Maison Blanche de l'homme d'affaires enthousiasme Rabat. Le choix de Marco Rubio est un signal tout aussi positif : lors de son audition de confirmation au Sénat, il y a deux semaines, le secrétaire d'État a cité le Maroc comme exemple d'un partenariat qui fonctionne.
Rabat s'attend donc à un renforcement de la coopération et de nouvelles avancées diplomatiques sur le dossier du Sahara. Plus précisément, le Maroc attend l'ouverture d'un consulat américain dans la zone, à Dakhla, annoncée sous Donald Trump mais jamais concrétisée par son successeur Joe Biden. Ce dernier avait opté pour le statu quo.