La baisse du prix du riz à 750 ariary par mesure, selon les instructions du président de la République, Andry Rajoelina, en début d'année, est effective. Des variétés de riz importées sont vendues à ce prix, chez des marchands à Anosibe. « Nous vendons le sac de 50 kg de cette variété de riz à 130 000 ariary (NDLR : soit à 740 ariary le kapoaka) », note un commerçant de riz dans ce marché, hier. Arrivée chez les épiciers, une mesure de cette variété de riz coûte 800 ariary. « Notre bénéfice est de 50 ariary », indique une épicière.
Le ministère de l'Industrialisation et du Commerce a élaboré une stratégie visant à réduire et à réguler le prix du riz sur le marché, suivant les instructions du chef de l'État. Il y a eu, entre autres, des négociations avec les importateurs, sur les riz importés, un contrôle de la structure des prix du riz et de la prévision de l'arrivée du riz importé, ainsi que le contrôle des circuits de distribution. Ce qui a abouti à cette baisse des prix du riz, le moins cher. Elle concerne, surtout, les variétés de riz Global Rice et Bulmex, selon le compte rendu du conseil des ministres du 29 janvier.
Le prix d'autres variétés de riz importées, comme le riz de luxe, n'a pas beaucoup diminué. Des épiciers le vendent à 1000 ariary le kapoaka. Quant aux variétés locales, comme le Makaolika et le vary gasy, le prix du kilo reste à près de 4000 ariary, soit, environ 1100 ariary le kapoaka. Il a été annoncé en conseil des ministres que des discussions sont en cours avec tous les acteurs concernés pour fixer un prix équitable pour les variétés de riz locales, en conformité avec les normes en vigueur.
Un arrêté visant à contrôler la collecte et la vente de paddy et de riz serait en cours. Parallèlement, le gouvernement renforce ses activités de suivi à travers la mise en place d'un Task Force riz, en partenariat avec le ministère de l'Agriculture et de l'Élevage et l'ensemble des acteurs, pour un suivi continu de la structure des prix du riz. De plus, un numéro vert, le 261, a été mis en place afin que le ministère puisse recevoir immédiatement les plaintes déposées par les clients concernant les abus sur le marché, notamment les cas de corruption.