Ancien chargé de communication du SNJC, Abou Moustoifa est journaliste au quotidien d'État Alwatwan et correspondant de plusieurs médias étrangers, dont l'agence de presse Reuters.
Il a été arrêté à propos d'une dépêche publiée le 24 janvier par Reuters dans laquelle il révélait que le président de l'union des Comores, Azali Assoumani, réélu pour la troisième fois consécutive en 2024, projetait de transmettre le pouvoir à son fils, information que président aurait partagée dans un discours.
Le 25 janvier, la Présidence a publié un démenti qui a été repris par Reuters.
Abdou Moustoifa a finalement été arrêté et placé en garde à vue le 30 janvier, accusé de désinformation.
Dans un communiqué publié le 30 janvier, le SNJC a exprimé son inquiétude face à cette arrestation et les entraves qu'elle constituait pour la liberté de la presse. "Les questions liées à l'éthique et la déontologie journalistique relèvent du Conseil national de la presse et de l'audiovisuel", a martelé le syndicat, engageant les journalistes comoriens à se mobiliser pour faire libérer leur confrère.
Le Secrétaire général de la FIJ Anthony Bellanger a déclaré: "Avec sa loi inique sur la désinformation, le gouvernement comorien s'inscrit dans la lignée des pouvoirs qui veulent museler les médias et les journalistes. Abou Moustoifa n'a fait que remplir sa mission d'informer, fondée sur des faits, comme le stipule l'article 1 de la Charte d'éthique mondiale des journalistes professionnels de la FIJ. Nous exigeons la remise en liberté immédiate et inconditionnelle de notre confrère."