Dans l'est de la République démocratique du Congo, à Goma, les hôpitaux font état de plus de 1 000 blessés civils dans les combats des derniers jours entre le M23 soutenu par le Rwanda et l'armée congolaise et ses alliés. La plupart de ces derniers ont des blessures par balles et éclats d'obus, submergeant les hôpitaux de la capitale provinciale.
Dans les couloirs de de l'hôpital Heal Africa dans le centre-ville de Goma, des hommes et des femmes sont étendues sur des lits ou des matelas à même le sol.
Nathalie Ciro a été blessée mardi, lors de combats : « J'étais assis avec quatre personnes, en train de voir comment se déroulait la guerre. Et d'un coup, une bombe a éclaté chez le voisin, et nous avons tous été atteints par les éclats. Moi, j'ai été atteinte au niveau du bras, et cela a fracturé l'humérus. Un père de famille est décédé hier, malheureusement, mais nous avons survécu. »
« Je me sens très mal dans mon corps »
Esperance Nsimire souffre encore depuis sa blessure lundi dans sa propre maison : « On m'a tiré dessus chez moi, dans la maison. Mon bras est touché, c'est pourquoi on est me soigne. Je me sens très mal dans mon corps, il y a encore une balle dans ma poitrine. On m'a dit que l'hôpital n'est pas en mesure d'enlever la balle. »
Le personnel soignant n'a pas été épargné par le conflit : « Nos agents ont été touchés, notamment deux de nos chauffeurs, pendant qu'ils allaient secourir, ont été victimes des tirs croisés », témoigne un médecin qui a requis l'anonymat.
L'hôpital Heal Africa accueille actuellement 560 blessés, la plupart ayant reçu des balles ou des éclats d'obus. Au moins 25 personnes ont succombé à leurs blessures depuis le début de la semaine.