Ouganda: Le pays confirme l'apparition de l'épidémie d'Ebola à Kampala, avec un décès signalé

31 Janvier 2025
  • Le ministère ougandais de la santé a confirmé l'existence d'une épidémie d'Ebola à Kampala.
  • Une infirmière de 32 ans est décédée du virus le 29 janvier à l'hôpital national de référence de Mulago.
  • L'épidémie survient alors que la Tanzanie et le Rwanda ont récemment traité des cas d'infection par le virus de Marburg.

Le ministère ougandais de la santé a confirmé l'existence d'une épidémie d'Ebola à Kampala. Une infirmière de 32 ans est décédée du virus le 29 janvier à l'hôpital national de référence de Mulago. Les résultats de l'autopsie ont permis d'identifier la souche soudanaise du virus Ebola.

L'infirmière a été soignée à Mbale, à 240 km à l'est de Kampala, avant d'être transférée dans la capitale. Les autorités recherchent au moins 44 contacts, dont 30 agents de santé, afin de limiter la propagation potentielle. Une campagne de vaccination de tous les contacts va commencer immédiatement.

Les autorités sanitaires ont exhorté les Ougandais à signaler les cas suspects, tout en soulignant que des mesures d'endiguement étaient en place. Cette épidémie survient alors que la Tanzanie et le Rwanda ont récemment été confrontés à des cas de virus de Marburg, une fièvre hémorragique similaire. La densité de la population de Kampala (plus de 4 millions d'habitants) et son rôle de plaque tournante pour le Sud-Soudan, la RDC et le Rwanda posent des problèmes pour la recherche des contacts. L'Ouganda a déjà géré neuf épidémies d'Ebola depuis 2000, dont la dernière, en 2022, a fait 55 morts.

Points clés à retenir

La réponse de l'Ouganda à l'épidémie d'Ebola est à nouveau mise à l'épreuve alors que les autorités suivent les contacts et procèdent à des vaccinations. La souche soudanaise n'a pas de vaccin approuvé, ce qui complique les efforts d'endiguement. La position de Kampala en tant que plaque tournante du commerce régional accroît les risques de transmission transfrontalière. Les récentes épidémies de Marburg en Tanzanie et au Rwanda soulignent la vulnérabilité de la région aux fièvres hémorragiques virales.

Les succès antérieurs de l'Ouganda dans la gestion des épidémies par le dépistage, la recherche des contacts et l'isolement permettent d'espérer un endiguement. Toutefois, la rapidité de la propagation en milieu urbain reste préoccupante. Les autorités sanitaires doivent trouver un équilibre entre la préparation locale et la coordination régionale afin d'éviter une transmission plus large. Les agences sanitaires internationales peuvent jouer un rôle dans le soutien de la stratégie d'endiguement de l'Ouganda.

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