La nouvelle Stratégie nationale de la lutte contre la corruption (SNLCC) 2025-2030 a été présentée hier au Novotel Alarobia.
Cette initiative marque une étape décisive dans la lutte contre la corruption à Madagascar. La SNLCC 2025-2030 se structure autour de trois objectifs stratégiques, notamment mettre fin à l'impunité, adopter une approche multi-acteurs pour renforcer les partenariats, et promouvoir une culture d'intégrité partagée.
En effet, pour sa mise en oeuvre, un dispositif de pilotage conjoint entre la Primature et le Comité pour la sauvegarde de l'intégrité (CSI) sera mis en place. Plusieurs hautes personnalités ont assisté à cette cérémonie, notamment le premier ministre, Christian Ntsay ;le président du Sénat, Richard Ravalomanana ; le président de l'Assemblée nationale, Justin Tokely ; plusieurs ministres, et des députés.
Internationalisation
La présidente du Comité de pilotage de l'élaboration de la nouvelle Stratégie nationale de la lutte contre la corruption (SNLCC), Sahondra Rabenarivo, a souligné pendant son discours que ce document devrait servir davantage à contribuer et à éradiquer la corruption dans le pays.
« Il y a maintenant 20 ans que notre pays se bat contre la corruption, c'est pourquoi nous avons élaboré cette nouvelle stratégie, afin de mettre fin à l'impunité, notamment au sein des institutions importantes telles que la Haute Cour de Justice, le Parlement et le Gouvernement. Il s'agit d'une véritable internalisation de la lutte contre la corruption. Mais elle demeure surtout un obstacle majeur au développement socio-économique, affectant divers secteurs tels que la gestion foncière, l'exploitation des ressources naturelles et le recrutement dans la fonction publique », a- elle-déclaré
Horizon 2030
La lutte contre la corruption a été érigée en priorité absolue par le président de la République, comme en témoigne son engagement à travers la Politique générale de l'État. Le Premier ministre Christian Ntsay a également souligné plusieurs actions concrètes telles que le renvoi immédiat des responsables pris en flagrant délit de corruption, la législation sur le recouvrement des avoirs illicites, et leurs réformes sectorielles, notamment pour le secteur de l'or.
« Nous avons également mis en place des procédures digitalisées pour la gestion des agents de l'État. Ces réformes incluent l'amélioration de l'accès au numérique et à l'information avec notamment l'open data, l'installation de scanners à l'aéroport international d'Ivato, le 100% scanning aux ports de Mahajanga et Toamasina, l'instauration de déclarations électroniques pour les formalités de dédouanement, ainsi que la création de la plateforme e-hetra pour les déclarations fiscales », a-t-il ajouté. Cette nouvelle stratégie s'inscrit dans la continuité des actions déjà menées par l'État et vise à faire de Madagascar, à l'horizon 2030, « une île où les réseaux de corruption et l'impunité ne freinent plus le développement durable », a-t-il conclu.