Les décisions prises lors de ce sommet extraordinaire à Harare marqueront, en effet, un pas de plus vers une mobilisation renforcée des pays membres de la SADC pour faire face aux défis actuels, tout en préparant le terrain pour une stabilité durable dans la région.

Le président de la République, Andry Rajoelina, a pris part hier au sommet extraordinaire des Chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), organisé à Harare, Zimbabwe. Le sommet a eu lieu au New Parliament Building à Mt Hampden, au coeur de la capitale zimbabwéenne. Cette rencontre urgente visait à traiter de la situation critique de la sécurité dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Sous la présidence de Emmerson Dambudzo Mnangagwa, président de la République du Zimbabwe et président en exercice de la SADC, ce sommet intervient en conséquence des conclusions de la réunion extraordinaire de l'Organ Troika de la SADC, tenue le 28 janvier 2025 sous la direction de la présidente de la Tanzanie, le Dr. Samia Suluhu Hassan. Cette dernière préside actuellement l'Organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité.

Conflits armés

Ce déplacement d'Andry Rajoelina a affiché, selon les analystes, sa détermination à relever les défis sécuritaires de la région alors qu'il s'apprête à assumer la présidence tournante de la SADC pour cette année 2025. La situation en RDC, marquée par des conflits armés persistants et des violations des droits de l'homme, reste une priorité pour cette organisation régionale, qui regroupe 16 États membres.

La rencontre a permis d'évaluer les efforts déployés par la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), composée des pays contributeurs de troupes, et de discuter des stratégies pour renforcer la paix et la stabilité dans cette zone troublée. Andry Rajoelina, dans ses interventions précédentes auprès de ses collègues de la région, a toujours souligné l'importance d'une coopération régionale accrue pour résoudre ces problèmes complexes.

Ce sommet constitue, en effet, une opportunité pour le président malgache de démontrer son engagement à s'attaquer aux enjeux régionaux et internationaux, alors qu'il prépare son mandat à la tête de la SADC. En tout cas, le leadership de Madagascar sera mis à l'épreuve dans les mois à venir, notamment dans la gestion des questions de sécurité, de développement économique et de coopération régionale.