C'est sans beaucoup d'illusions que les Malgaches abordent ce mois de février qui ne leur permettra pas de mettre fin à la série d'épreuves subies en ce début d'année. Ce mois de janvier laissera à beaucoup d'entre eux un goût amer. Après les fêtes de fin d'année, ils se sont préparés à passer des moments pénibles car ils savaient qu'ils allaient être rattrapés par la spirale de l'inflation. Ils ont traversé ces 31 jours en serrant les dents. Ils ont vu leur budget fondre très vite à cause des prix qui ont augmenté très vite. Ils sont arrivés au bout de ce mois de janvier en ne sachant pas trop comment, mais ils ne pourront pas jouir d'un véritable répit en février.
Le mois de février n'est plus ce qu'il était
En ce début de février, c'est la continuité des coupures d'électricité et d'eau. Elles continuent malgré les précipitations abondantes. Elles ne sont pas encore suffisantes, nous explique-t-on. Les files des bidons jaunes devant les bornes fontaines qui s'étaient formées auparavant vont peut-être se résorber. Ces problèmes de la jirama ne disparaîtront pas tout de suite. Il faudra patienter avant de voir les solutions annoncées en conseil des ministres porter leurs effets, mais en attendant, il faut supporter les désagréments des délestages. La lutte pour la survie continue et n'épargne personne.
Les revenus des ménages n'ont pas augmenté alors que le prix du riz, du sucre et de tous les autres P.P.N. s'envole. Les frais de transport sont, pour le moment, restés au même niveau malgré la baisse du prix du carburant. Tous ces soucis sont partagés par la majorité de la population qui vit au jour le jour. Elle ne soucie pas de la célébration de la fête de la St-Valentin qui n'aura pas cette année le retentissement habituel. Aucune annonce publicitaire n'est faite bien avant la date de l'événement. La réalité d'une vie éprouvante s'est imposée. Le mois de février n'est plus ce qu'il était.