Madagascar: Valéry Ramonjavelo - «Le coût d'entretien des A340 nous oblige à les vendre»

Le ministre des Transports, Valéry Ramonjavelo, est revenu sur la vente des deux Airbus A340 d'Air Madagascar. Il évoque un «choix qui s'imposait» face aux coûts de leur remise en état.

Adjugé ! Le ministre des Transports confirme que la vente des deux Airbus A340 de la compagnie Air Madagascar a eu lieu l'année dernière. Selon ce membre du gouvernement, c'est une entreprise chinoise qui a acquis ces aéronefs, à la suite d'un appel d'offres. «Cela fait plus d'un an que ces appels d'offres ont été lancés.

C'est une entreprise chinoise qui a été retenue pour faire le démontage de ces deux A340», explique Valéry Ramonjavelo, jeudi à la Résidence de France à Ivandry. Selon lui, il s'agit d'un «choix qui s'imposait» en raison de la maintenance quasi inabordable de ces appareils pour la compagnie. Ce constat reflète la difficile réalité économique d'Air Madagascar, qui, en plus des frais de fonctionnement élevés, lutte contre un endettement abyssal.

«Faire fonctionner ces deux A340 coûte tellement cher que le choix qui s'imposait à Air Madagascar était de les vendre. Les ventes ont été faites et tout a été versé dans le compte séquestre de la compagnie», indique le membre du gouvernement.Selon ses dires, tous les moteurs de ces deux appareils ne fonctionnent plus.

Montant modeste

«Certains ont même proposé cinq cent mille dollars pour l'achat de ces deux avions au vu de leurs problèmes mécaniques. La remise en état d'un moteur coûte entre quatre et cinq millions de dollars, alors que dans un avion, il y a quatre à cinq moteurs, ce qui fait un total de plus de vingt millions de dollars pour remettre en état les moteurs», calcule Valéry Ramonjavelo.

Cloués au sol. Les deux Airbus A340 ont été vendus pour la somme de 2 millions de dollars. Un montant relativement modeste, mais nécessaire au regard de la situation financière de la compagnie. En effet, ces appareils avaient été acquis en 2012 dans l'espoir de redynamiser la flotte d'Air Madagascar. Cependant, malgré cet investissement, ces avions n'ont plus quitté le ciel malgache depuis un certain temps. Cette transaction marque une étape dans le processus difficile de redressement d'Air Madagascar, une entreprise qui, malgré les turbulences financières, reste résolue à garder une place dans le ciel malgache.

Les dettes de la compagnie, toujours en redressement judiciaire, s'élèvent actuellement à 100 millions de dollars. «L'objectif est d'amoindrir ces dettes auprès des créanciers. Garder ces avions n'était plus une option», indique le ministre. En effet, la vente des deux Airbus A340 s'inscrit dans une stratégie plus large de redressement financier.

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