Madagascar continue d'enregistrer des cas de peste humaine malgré les stratégies de lutte mises en place par le ministère de la Santé publique. Cette maladie, qui réapparaît chaque année entre septembre et avril, nécessite une vigilance accrue.

Selon le docteur Lanto Ramanamahefa, chef de la Division de lutte contre la peste au sein du ministère de la Santé publique, des mesures spécifiques sont adoptées pour endiguer sa propagation. « Ainsi, des mesures devront être entreprises afin de prévenir la peste», souligne la Direction de la Promotion de la Santé.

La peste est principalement liée à des conditions insalubres, favorisant la prolifération des rats et des puces, principaux vecteurs de la maladie. Le ministère de la Santé appelle donc la population à renforcer les mesures d'hygiène et d'assainissement, notamment le nettoyage régulier des quartiers, l'utilisation de poubelles pour éviter l'accumulation des déchets, la lutte contre la défécation en plein air, la plantation de végétaux répulsifs pour éloigner les rongeurs, et la prévention des feux de brousse, qui poussent les rats à migrer vers les zones habitées.

Aucun chiffre officiel sur le nombre total de victimes n'a été communiqué par le ministère. Toutefois, des cas suspects de peste pulmonaire ont été signalés en novembre dernier dans le district de Fenoarivobe, où une fratrie a succombé à la maladie. À Ambositra, deux soeurs ont également succombé à une suspicion de peste.

Le ministère de la Santé publique mise désormais sur l'essai clinique Imasoy pour optimiser la prise en charge des malades et le traitement de la peste. Cette maladie, qu'elle soit bubonique ou pulmonaire, reste mortelle sans intervention rapide.

Face à cette menace persistante, la prévention reste essentielle. « Le respect de la propreté permet de la prévenir et de la combattre », rappelle le docteur Lanto Ramanamahefa.